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Il est impliqué dans plusieurs délits: un médecin pourrait bientôt ne plus pouvoir exercer

22 novembre 2017, 20:46

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Il est impliqué dans plusieurs délits: un médecin pourrait bientôt ne plus pouvoir exercer

Il traîne plusieurs casseroles. Et ce médecin «récidiviste», basé dans les Plaines-Wilhems, risque de ne plus pouvoir exercer. Le conseil d’administration du Medical Council s’est réuni la semaine dernière pour discuter de ce cas, qualifié de «complexe». Le médecin ne compte toutefois pas se laisser faire. Si jamais il est suspendu, prévient-il, il portera l’affaire en cour…

«Ce médecin a déjà écopé d’un avertissement et d’un severe warning dans le passé», fait-on ressortir dans les milieux concernés. Ce n’est pas tout. «Il a également été arrêté par la police pour une affaire de possession de médicaments. Et cette fois-ci, il fait l’objet d’une enquête concernant les visites médicales à domicile», ajoute-t-on. Devant tous ces éléments, le Medical Council penche pour la suspension de la licence du médecin.

Le hic, c’est qu’une des affaires dans lesquelles le médecin est impliqué est actuellement en cour. Par conséquent, au Medical Council, l’on souhaite obtenir un avis juridique avant d’enclencher d’autres manœuvres.

Une première affaire remonte à 2012

La première affaire dans laquelle est impliqué le médecin remonte à 2012. La mairie de Port-Louis écrit au Medical Council et demande l’ouverture d’une enquête après qu’un employé a soumis un certificat médical douteux. Après enquête, le médecin se voit infliger un «warning» pour faute.

En novembre 2014, la mairie de la capitale sollicite une nouvelle fois le conseil de l’Ordre des médecins pour une nouvelle enquête. Cette fois-ci, il est reproché au praticien d’avoir octroyé des certificats médicaux douteux à deux éboueurs. Suivant l’investigation, le médecin est à nouveau reconnu coupable et le 21 décembre 2016, il écope d’un avertissement sévère.

En mars 2015, l’Anti-Drug and Smuggling Unit découvre que le médecin avait en sa possession une grande quantité de psychotropes. En tout, plus d’une centaine de comprimés sont saisis. Le médecin est arrêté le 11 mars et traduit en cour sous une accusation de possession illégale de drogue. Il est relâché sur caution. Lors de l’enquête du Medical Council sur cette même affaire, les explications du médecin n’auraient pas été convaincantes.

En outre, le Medical Council a enquêté sur une visite à domicile qu’il a effectuée. La plainte, émanant du ministère de la Sécurité sociale, date de juin 2015. On reproche au médecin d’avoir facturé une visite alors que le patient serait, lui,… décédé. Cette affaire a également été référée à la police.

«Étant donné que le médecin a fait l’objet d’autant d’enquêtes et a déjà écopé de plusieurs avertissements, la prochaine sanction pourrait être la suspension de sa licence», avance-t-on.

«Je n’ai été informé de rien», dit le médecin

Sollicité pour sa version des faits, le médecin concerné fait valoir ne pas être au courant de la décision du Medical Council. «Je n’ai été informé de rien. L’affaire des certificats médicaux, c’est terminé tout ça», dit-il. De préciser que dans le cas des psychotropes trouvés en sa possession, il a expliqué aux enquêteurs qu’ils étaient destinés à ses parents. «Je ne savais pas que je ne pouvais même pas soigner mes parents. C’est la loi, j’ai été condamné», dit-il.

Quid de la polémique sur les visites à domicile ? Le médecin laisse entendre que le ministère de la Sécurité sociale «ne sait pas ce qu’il doit faire». Il affirme que les autorités ont mis un terme à son contrat «sans même m’expliquer pourquoi. La police a fait une enquête, je leur ai demandé le rapport mais personne n’a voulu me le donner. C’est une grosse injustice».

Et qu’en est-il du patient décédé ? Selon le médecin, il s’est rendu à l’adresse indiquée et il a demandé la carte d’identité du patient. Il dit avoir noté son nom ainsi que le numéro de la carte d’identité. «Ces gens m’ont menti, je ne savais pas que la dame était décédée.»

Il dit que cela fait presque deux ans qu’il attend mais qu’il n’est pas du tout au courant des retombées des enquêtes.