Rex Stephen confirme que la somme de Rs 1,5 million a été déposée à son bureau, le 25 avril dernier. Mais il dit qu’il n’a jamais sollicité  un tel montant de Peroomal Veeren. C’est ce qui ressort de l’audition de l’avocat devant la commission d’enquête sur la drogue, ce jeudi 23 novembre.

En mai, l'ancien clerc de Me Rex Stephen, Nawaz Aboobakar Ibrahim a déclaré aux enquêteurs de l’Independent Commission against Corruption, que son patron avait, le 24 avril, reçu une enveloppe contenant Rs 1,5 million. Celle-ci aurait été envoyée par le dealer Peroomal Veeren. Cet argent aurait été utilisé pour les éventuels appels en cour pour  procès de ce détenu.

Une firme britannique sollicitée

A Paul Lam Shang Leen et à ses assesseurs, Rex Stephen explique qu’il a demandé Rs 500 000 car il avait aussi retenu les services d’une firme britannique pour la pétition de Peroomal Veeren, envoyée dans le but de plaider pour une remise de peine auprès du Human Rights Council des Nations unies.

L’avocat soutient qu’il comptait rembourser la différence de la somme, mais cette réponse n'a pas  convaincu Paul Lam Shang Leen. Rex Stephen affirme ne pas savoir d’où provient l’argent. Le président de la commission lui a alors dit qu’il soupçonne l’avocat d'avoir blanchi l’argent de la drogue, ce que le principal concerné a réfuté. 

L’épouse de Me Rex Stephen

Paul Lam Shang Leen relève aussi plusieurs contradictions dans sa version et celle de son ancien clerc Nawaz Aboobakar Ibrahim auditionné le 27 juillet. La commission note que plusieurs sommes d’argent en liquide ont été déposées sur le compte bancaire de Marie-Ange Stephen, l’épouse de Rex Stephen. L’avocat a été enjoint de fournir des explications convaincantes sur ce dépôt à la commission, faute de quoi celle-ci sera aussi convoquée pour être interrogée.

Par ailleurs, Salim Mohammad, ancien chauffeur de Samad Golamaully, s’est aussi rendu à la commission d’enquête sur la drogue pour déposer. Mais comme il semblait malade, Paul Lam Shang Leen lui a demandé de partir. Salim Mohammad y reviendra un autre jour.