Les Anglais le considéraient comme le poumon de leur stratégie de défense. Et, le temps du festival Porlwi by Nature, Fort Adélaïde se transformera en le poumon vert de la capitale. Reboisée, la colline sur laquelle il a été construit, en 1834, fera concurrence aux jardins de Port-Louis, les rendant verts de jalousie. En effet, tout un programme est prévu à La Citadelle, le doux surnom donné au Fort.

En 1810, les Anglais ont pris possession de l’île Maurice. La simplicité avec laquelle ils ont pu attaquer les Français leur a mis la puce à l’oreille. C’est ainsi qu’ils ont décidé de renforcer les points de surveillance des entrées dans le port. Fort George, Fort Victoria, Fort William et Fort Adélaïde sont alors construits. La dernière forteresse a été nommée en l’honneur de la femme du roi Guillaume IV, Adélaïde de Saxe-Meiningen. Mais une construction existait déjà à cet emplacement. En 1743, le gouverneur français de l’île avait érigé un petit fort sur place. Celui-ci a été intégré à la construction anglaise.

À l’origine, la forteresse était utilisée comme point de surveillance où les soldats étaient postés. Environ 200 hommes pouvaient y résider. Outre l’espace pour les hommes, il y avait aussi une écurie pour une centaine de chevaux et assez d’espace pour stocker trois mois de provisions et d’eau pour le régiment. Aujourd’hui, La Citadelle est la seule forteresse encore en bon état. C’est parce qu’elle n’a jamais eu à subir d’attaque. Elle a été utilisée pour des tirs symboliques, comme l’arrivée des personnalités ou pour marquer des célébrations. Par la suite, elle a fermé ses portes.

Ce n’est qu’en 2005 que le gouvernement décide d’utiliser La Citadelle à nouveau pour les événements culturels. Un an après, elle est restaurée et rouverte au public. Haute de 289 pieds, elle offre une vue imprenable sur le Champ-de-Mars, PlaineVerte et le port. Dans un premier temps, l’espace est utilisé pour des concerts. Par la suite, plusieurs expositions y sont organisées.