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Privé d’étal: «Je ne sais rien faire d’autre», dit le marchand Rajkoomar Raghobeer
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Privé d’étal: «Je ne sais rien faire d’autre», dit le marchand Rajkoomar Raghobeer
Un manque de revenu à laquelle est venue se greffer une congestion a affecté le quotidien de Rajkoomar Raghoobeer. Cet homme de 51 ans qui travaille au marché de Quatre-Bornes depuis 1984 a par la suite accumulé des dettes de Rs 84 000, représentant son loyer et autres frais envers la municipalité. Toutefois, même s’il a réglé une dernière tranche de sa dette en octobre dernier et s’élevant à RS 32 000, le permis Rajkoomar Raghobeer a tout bonnement été révoqué.
«Quelques jours après avoir fait le dernier paiement, un inspecteur est venu m’informer que je ne pouvais plus travailler. De plus, cette période de fin d’année représente mon chiffre d’affaires le plus important. Or je ne sais plus quoi faire», se désole ce dernier qui remue ciel et terre pour essayer de récupérer son étale au marché de Quatre-Bornes. «Sa period lané-la, samem koumadir nou bonis sa. Laem nou kapav ramass inpé kass», explique Rajkoomar Raghobeer.
«À une époque, le travail avait chuté. En plus, j’ai eu une congestion et je n’ai pas pu travailler. C’est pour cela que j’ai eu des retards», se justifie-t-il. Rajkoomar Raghobeer a écrit à la mairesse, aux conseillers et même au ministère, mais il n’a obtenu aucune réponse. «On m’a dit que tout est figé à cause de l’élection partielle.»
«Sak mwa bizin gété ki pou péyé»
Rajkoomar Raghobeer avance qu’il ne sait rien faire d’autre. Il a commencé comme apprenti au marché en 1984. Puis, en 1997, son patron lui a donné la table. Depuis, trois fois par semaine, il se lève à 5 heures pour s’approvisionner. «J’achète mes légumes auprès des planteurs du marché. C’est plus facile et je peux ne pas en prendre en grande quantité.» C’était sa routine jusqu’à ce mois d’octobre fatidique.
Sa femme travaille avec un autre marchand, mais son salaire est insuffisant pour faire tourner la cuisine. «Sak mwa, bizin gété ki pou péyé. Enn kou délo, enn kou lalimier. An plis mo éna enn garson ki ankor al lékol, sa si pé bizin gété kouma pou fer sak zour», déplore-t-il.
Au fur et à mesure que les jours passent, il voit ses petits profits de fin d’année diminuer. Rajkoomar Raghobeer dit que s’il doit attendre la fin de l’élection partielle pour avoir une réponse, sa fin d’année sera invivable.
Sollicité, un inspecteur de la municipalité indique que sa table lui a été reprise après plusieurs notices. Le fait qu’il ait procédé au paiement ne change rien à l’affaire. «Maintenant, il faudra attendre que le conseil municipal se concerte et fasse un autre exercice d’allocation pour la table avant qu’il puisse recommencer à travailler», souligne-t-il.
Cependant, l’inspecteur ne sait pas si la réponse de Rajkoomar Rughobeer lui parviendra avant ou après l’issue de l’élection partielle.
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