Deux ex-salariés viennent de faire leur comeback à bord du transporteur national. Leurs antécédents accablants n’ont pas empêché Air Mauritius (MK) de les réembaucher. Ce qui ne plaît pas forcément à tout le monde au Paille-en-Queue Court.

D’abord, il y a ce pilote, licencié par MK dans un passé pas trop lointain, devenu célèbre après avoir été impliqué dans une affaire de transaction de voiture de luxe. Celle-ci avait appartenu à un directeur d’une institution créée pour combattre un fléau, «pour un avenir meilleur».

Selon nos recoupements, ce pilote aurait de bonnes connexions avec une haute personnalité de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, les lobbies pour sa réembauche remontent à quelque temps déjà, avec la promesse d’un ancien ministre. Le pilote aurait quitté le Moyen-Orient, où il exerçait jusque-là un poste au sol, pour rentrer au pays.

Un comité a également siégé pour son réembauchage. Certains de ses membres, unanimes sur le fait qu’aucun compromis ne doit être effectué par rapport à la sécurité, l’auraient trouvé inapte à reprendre son poste à MK. Sauf que même les critiques les plus acerbes d’un des nominés politiques au sein du conseil d’administration n’y changeront rien. L’ancien pilote est déjà en poste.

L’autre revenant fait aussi partie du personnel navigant.  Comptant une trentaine d’années de carrière à son actif, son nom avait été enlevé du tableau de service pour écart de conduite allégué.

L’année dernière, des caméras de surveillance d’une boutique hors taxes à l’aéroport l’avaient enregistré en train de subtiliser un parfum du présentoir. Même si sa réintégration met certains à MK mal à l’aise, il est bel et bien de retour.