Un jeune de 23 ans, Dilan Eléonore (photo ci-dessous), a été victime d’un accident fatal à Madagascar, le vendredi 24 novembre. Soit le lendemain de son arrivée dans la Grande île. Il rendait visite à sa mère, qui y travaille. Son corps a été rapatrié à Maurice pour les funérailles. Quelles procédures suivre pour le rapatriement ? Des experts nous éclairent sur le sujet.

Les différentes compagnies funéraires mauriciennes maîtrisent leur dossier. À l’image de Moura Undertaker Ltd, sise à Coromandel. Comme le souligne Eddy Étiennette, l’un des responsables, sa compagnie entreprend toutes les démarches administratives pour le rapatriement.

«Dès que l’on nous fait part du décès, la machine se met en marche», explique-t-il. Il faut dans un premier temps avoir l’aval du médecin légiste pour le rapatriement du corps. «Puis, il faut s’enquérir auprès de la compagnie d’aviation.» Le corps est placé en cargo. «Nous embaumons la dépouille et la transportons jusqu’à l’embarquement. Nous plaçons les corps dans des cercueils hermétiques.»

Eddy Étiennette soutient que sa compagnie fait la liaison le plus souvent avec les sociétés. Surtout concernant les travailleurs étrangers. «Ainsi, il y a trois cas de figure, soit c’est la compagnie, la famille ou l’assurance qui prend toutes les charges.» Il faut dire que ces transferts ne sont pas à la portée de tous.

«Déjà, on parle en termes de kilos. Surtout que le corps va voyager en cargo. Bien sûr, un corps rapatrié dans un pays asiatique sera moins coûteux que celui qui ira vers l’Europe.» Il faut également prendre en considération les différents transferts. «Une personne peut débourser entre Rs 125 000 et Rs 130 000, tout inclus.»

Toutefois, il avance que ces cas de figure ne sont pas récurrents. «Je me souviens du dernier en date. C’était une Allemande qui est venue rendre visite à son petit-fils. Et le jour où elle doit quitter le pays, elle est décédée dans son sommeil. La famille a alors tout pris en main pour le rapatriement du corps.»

Du côté du ministère de la Santé, on met l’accent sur les procédures strictes à respecter. «Il faut qu’il y ait le certificat de décès et en connaître la cause. Une photocopie du passeport du défunt et un certificat d’embaumement doivent être remis», spécifient les responsables du ministère. Il faut faire neuf copies des certificats demandés. Si tout est en règle, le corps peut être rapatrié.