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Géraldine Meetoo: au nom de mon père !
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Géraldine Meetoo: au nom de mon père !
Son père caressait le rêve d’ouvrir un snack devant sa porte, à Cité Mangalkhan. Mais le destin en a décidé autrement. Géraldine Meetoo a alors abandonné son travail et sa maison à Quatre-Bornes pour concrétiser le désir le plus cher de son père…
La file de gens et le parfum de la nourriture qui vient titiller les narines nous mènent jusqu’à le «ti baz» de Géraldine Meetoo, à Cité Mangalkhan. Entre deux volets ouverts, on aperçoit une dame souriante, foulard noué à la tête, jonglant entre deux feux de sa petite plaque de cuisson. Elle vend des faratas qu’elle prépare sur place et propose aussi des pains fourrés, des frites et d’autres menus aux habitants du quartier mais aussi à ceux qui sont de passage dans le coin.
Cela fait huit mois que Géraldine a ouvert son petit commerce, très apprécié du voisinage. «Ti Baz Serge», c’est ainsi qu’elle a nommé le lieu où elle permet aux gens de se restaurer rapidement et pour pas cher. Mais qui est Serge ? Émue, Géraldine Meetoo nous confie que c’est son père. «Il est décédé. C’était son rêve d’ouvrir un snack devant chez nous. Il était chauffeur mais il adorait faire la cuisine et nous préparait tout le temps de bons petits plats», confie la jeune femme. C’est ainsi qu’elle a donc choisi de rendre hommage à son père qui est parti sans pouvoir concrétiser son rêve.
Histoire de famille
Mère de deux enfants, la trentenaire raconte que c’est tout un concours de circonstances qui l’a menée à concrétiser ce projet qui ne figurait, pourtant, pas dans ses plans. «Je me suis mariée et je suis allée vivre à Quatre-Bornes. Je travaillais comme opératrice dans un bureau. Avec la naissance de mon deuxième enfant et ma mère qui est tombée malade et qui, depuis est alitée, j’ai fait le choix d’être plus présente pour ma famille», explique-t-elle. Elle délaisse alors son job et revient vivre à Cité Mangalkhan. «J’ai un peu plus de temps pour mes enfants et ma mère en travaillant à mon propre compte», poursuit-elle.
Ce qui la rend encore plus fière c’est le fait que «Ti Baz Serge» symbolise une histoire de famille. «C’est le rêve de mon père, les faratas, c’est ma mère qui m’a appris à les faire. Et aujourd’hui, c’est ce qui me permet de gagner ma vie et d’assurer un meilleur lendemain pour mes enfants», soutient-elle, le sourire aux lèvres.
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