Pénurie ? Quelle pénurie ? Pour Suttyadeo Tengur, de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs (APEC), la situation n’est pas du tout alarmante.

Une semaine déjà que la possibilité d’une pénurie de produits pétroliers est évoquée. En cause : suivant une injonction de la compagnie Betamax, 40 000 tonnes métriques de pétrole sont bloquées en Inde. L’affaire sera de nouveau appelée devant la Haut Cour de Karnataka lundi 11 décembre. C’est à l’issue de l’audience que l’on saura si le pétrolier Pacific Diamond pourra quitter le port de Mangalore pour Maurice.

«Depuis que j’ai appris la nouvelle, dit Suttyadeo Tengur, je suis personnellement descendu sur le terrain pour faire une étude auprès de plusieurs compagnies comme Shell et Indian Oil, entre autres.» Selon lui, «cette étude a démontré qu’elles ont assez de carburant en réserve».
Ce n’est pas tout. Au dire de Suttyadeo Tengur, «la quantité qu’elles ont peut nous servir pendant deux ou trois mois». Il n’en démord pas. Ce sont les politiciens, martèle-t-il, qui sont en train de créer une psychose afin de faire peur à la population.

Entre-temps, le ministre du Commerce, Ashit Gungah, a donné la garantie que la situation est sous contrôle. Face à la presse, hier, jeudi 7 décembre, il a déclaré : «Nous avons suffisamment de stock. Il y aura un tanker qui arrive ce week-end, deux la semaine prochaine et un dernier d’ici la mi-décembre.»

Aucune précision toutefois sur la provenance de ces cargaisons. Et le ministre n’a pas contredit l’information parue dans la presse concernant le carburant attendu des Seychelles et de l’Afrique du Sud.