Publicité

PSAC: «Mo pa’nn tro konpran sa Nine-Year Schooling-la», dit un parent

10 décembre 2017, 22:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

PSAC: «Mo pa’nn tro konpran sa Nine-Year Schooling-la», dit un parent

18 196. C’est le nombre d’élèves de Grade 6 qui ont pris part à la première édition du Primary School Achievement Certificate (PSAC), anciennement appelé Certificate of Primary Education. Si cette réforme ne fait toujours pas l’unanimité, la tension monte à l’approche de l’annonce des résultats, prévue ce mardi 12 décembre. Quelques parents et élèves racontent leur attente.

Michaëla et Michael Carver sont les parents d’Amélia. La fillette de 11 ans rêve d’intégrer le Rabindranath Tagore Institute, à Calebasses. Celle que ses parents qualifient de bosseuse depuis sa première classe de primaire au Jean Eon R.C.A., se dit confiante et «pas stressée du tout» à l’approche de la proclamation des résultats.

Idem pour ses parents. Sa mère explique être davantage préoccupée par le collège qui sera attribué à sa fille que par les résultats. «Je suis confiante et je sais qu’elle a toujours obtenu de bons résultats. Je m’inquiète davantage pour le collège qu’elle aura.» Les parents d’Amélia disent être toujours dans le flou au sujet du Nine-Year Schooling et du PSAC.

La famille Guillemain, c’est le papa d’Ophélie, 11 ans, qui s’est occupé des formalités à l’école de sa fille concernant le Nine-Year Schooling.

«Mo pann tro konpran sa Nine-Year Schooling-la. Avek PSAC, eski tou bann zanfan ki for pou mélanzé ek bann séki feb? Maintenant, où iront ceux qui échouent aux examens ?» Ces questions, le couple Caver se les pose, car il estime ne pas avoir eu suffisamment d’éclaircissements à ce sujet.

«Juste un peu stressée»

Quid de leur fille ? A-t-elle compris ce qu’implique cette nouvelle réforme éducative ? «Plus ou moins. Inn dir bann séki pou fel siziem pou al kolez kan mem, mé zot pou bizin doublé Form 1, Grade 7 mo krwar li pou été. Ek bann séki finn pasé pou monté zot», tente d’expliquer la fillette. Et d’ajouter : «Mais je n’ai pas tout compris.» 

Qu’en est-il des examens ? Emilia avoue que même si elle s’y était bien préparée, elle craint pour les mathématiques. «C’était mitigé, certains exercices étaient faciles et d’autres plus complexes.»

Dariana Lafrance, nous a confié qu’elle est stressée à cause «des maths et de l’histoire-géo».

Chez la famille Guillemain, c’est le papa d’Ophélie, 11 ans, qui s’est occupé des formalités à l’école de sa fille concernant le Nine-Year Schooling. Si la fillette avoue être «juste un peu stressée», ce n’est pas le cas des parents, Diana et Rubin.

Sa maman répond, d’emblée, dans un éclat de rire : «Il faut leur faire confiance. Ses résultats ont toujours été très bons, donc pas de stress.» Si, au début, ils ont hésité pour le choix du collège de leur fille, ils ont finalement opté pour le Sharma Jugdambi SSS, à Goodlands, à la suite d’une discussion avec le maître d’école de leur fille. «Il nous a parlé et nous a rassurés en nous disant ki dan nimport ki kolez, nou zanfan pou aprann li», expliquent les parents.

Rien de vraiment différent

Concernant le Nine-Year Schooling, Ophélie réplique qu’elle a compris comment cela fonctionne. «On nous a expliqué que personne n’allait redoubler le Grade 6. Après le collège, à la fin du Grade 9 (NdlR, Form 3 actuellement) nous intégrerons les académies, telles que le Queen Elizabeth, etc., si nous obtenons de très bons résultats.»

Sa cousine Dariana Lafrance, venue passer ses vacances chez elle, attend aussi ses résultats. Avec l’accord de ses parents, elle nous a confié qu’elle est stressée à cause «des maths et de l’histoire-géo». 

Malgré les opinions divergentes, les trois filles s’accordent à dire qu’elles n’ont pas vraiment ressenti de grands changements au cours de cette année scolaire. «Il n’y avait rien de vraiment différent des années précédentes à part les examens et les nouvelles procédures pour le collège», disent-elles. Qu’en sera-t-il après l’annonce des résultats ? Il faudra attendre mardi.