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Le prix des médicaments en accès libre en hausse et aussi élevé sur Internet
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Le prix des médicaments en accès libre en hausse et aussi élevé sur Internet
Les médicaments vendus sans ordonnance, dont les prix sont toujours très disparates en fonction des pharmacies, sont de plus en plus chers, y compris sur Internet et en grandes et moyennes surfaces, selon l'enquête annuelle de l'association Familles rurales, publiée mardi.
En moyenne, les prix de 14 produits fréquemment utilisés par les familles, comme l'expectorant Hextril, les médicaments contre les maux d'estomac Maalox ou de tête Nurofen, ont augmenté de 4,3 % entre 2016 et 2017.
L'association Familles rurales souligne des écarts d'une pharmacie à une autre toujours aussi importants puisque «des médicaments peuvent être trois fois plus chers dans certaines officines, voire plus».
De plus, l'affichage du prix fait défaut en officine avec 75% des boîtes dépourvues d'étiquette «prix». «Après achat, seuls 39% des pharmaciens délivrent un ticket de caisse», constate Famille rurales.
«L'objectif du décret de 2008, autorisant le libre accès de certains médicaments, afin d'amorcer une baisse des prix, n'est donc toujours pas atteint», déplore Familles rurales.
«En comparant les prix, le consommateur peut économiser en moyenne 2,78 euros et jusqu'à plus de 4 euros sur une boîte (...), s'il existe plusieurs présentations pour un même produit», souligne l'association.
Concernant les ventes de médicaments en grandes et moyennes surfaces (GMS), elles sont en concurrence avec les officines pour un certain nombre de produits. «Les prix relevés ne permettent toujours pas de conclure qu'il y a un avantage à aller chez l'un plutôt que chez l'autre tant les écarts de prix varient suivant les produits», conclut l'association. Elle donne l'exemple du lait infantile Gallia vendu moins cher en grande et moyenne surface, mais que l'on peut trouver moins cher en officine, au prix de 17,44 € contre 20,07 euros en GMS.
Les prix des médicaments vendus sur Internet sont inférieurs à ceux constatés dans les pharmacies physiques, de 24% en moyenne, mais «les frais de port pratiqués de 5,92 euros en moyenne gomment cet avantage. En effet, le prix final payé par le consommateur rejoint voire dépasse celui proposé en officine», souligne l'association.
Alors que le 14 novembre dernier une étude du magazine 60 millions de consommateurs sur 62 médicaments en vente libre a conclu à l'inefficacité de la majorité d'entre eux, voire à la dangerosité de près d'un sur deux, Familles rurales a pointé dans son enquête le non respect des bonnes pratiques par certains sites vendant des médicaments.
Par exemple, 30% des sites de vente de médicaments étudiés n'exigent pas de remplir un questionnaire avant achat. Et 5% n'affichent pas la notice des médicaments commandés.
Familles rurales, qui réalise son Observatoire des prix des médicaments depuis 2010, a relevé les prix en septembre et octobre dans 83 pharmacies, dont 43 sur internet, réparties sur 45 départements.
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