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Salaire minimum et Negative income tax: Michael Hurree se permet de rêver à nouveau
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Salaire minimum et Negative income tax: Michael Hurree se permet de rêver à nouveau
L’espoir d’une vie meilleure. C’est ainsi que les employés au bas de l’échelle définissent la mise en place de la Negative Income Tax et du salaire minimum. Même si les technicités de ces mesures échappent à certains, ils se réjouissent que leurs demandes aient été entendues. Pour eux, c’est le début d’une vie meilleure. C’est, en tout cas, ce qu’espère Michael Hurree, serveur de son état.
«J’ai commencé jeune, à l’âge de 17 ans. J’ai surtout travaillé dans le domaine de l’hôtellerie. Puis, il y a peu, avec l’âge qui avance, j’ai préféré bouger dans la restauration, c’est moins fatigant», raconte l’homme, aujourd’hui âgé de 47 ans. Michael Hurree a pris de l’emploi dans une table d’hôte dans le village de Chamarel. Malgré ses 30 ans d’expérience, il avoue toucher, à ce jour, un salaire de base mensuel de Rs 8 000.
«Dans ce métier, on ne peut pas prétendre à plus», laisse-t-il entendre. «Cela peut, quelques fois, aller jusqu’à une base plus forte. Mais ce sont surtout les pourboires qui permettent aux serveurs de gagner un peu d’argent. Toutefois, il ne faut pas compter dessus», soutient l’habitant de Bambous, qui a travaillé dans de nombreux hôtels de l’Ouest.
«Nous pouvons souffler un peu !»
Grâce à la Negative Income Tax, il touchera Rs 500 de plus mensuellement. «J’ai reçu une première tranche pour trois mois en novembre», annonce le quadragénaire. «Avoir Rs 1 500 en plus pour le mois de décembre, c’est non négligeable.» Et à partir de janvier 2018, Michael Hurree verra son salaire augmenter à Rs 9 000. Une augmentation qui le soulage. «Nous pouvons souffler un peu !» Quoiqu’il avoue ne pas avoir compris les équations qui ont abouti à ce résultat.
«J’ai une vague idée, mais il faudra attendre l’année prochaine pour savoir.» La Negative Income Tax, dans son cas, sera basée sur son nouveau salaire. Cette mesure, c’est à travers sa concubine qu›il en a entendu parler. «Elle est bonne à tout faire et c’est une de ses amies qui lui a dit qu’elle pouvait s’inscrire. Elle travaille chez deux personnes. Malheureusement, elle ne cumule pas le nombre d’heures de travail nécessaire pour être éligible», raconte-t-il. Le quadragénaire explique que cet argent aurait été une véritable aide pour la famille, car sa concubine, qui était employée par un étranger, vient de perdre son travail. De plus, son ex-employeur refuse de lui payer son temps de service.
Il gardera l’argent pour sa fille
Michael Hurree s’y est, lui, pris à la dernière minute pour s’enregistrer. «Je suis allé le dernier jour, avec une lettre de mon employeur. Et j’y étais éligible. On m’a dit que la Mauritius Revenue Authority allait m’appeler pour me confirmer quand j’allais recevoir cet argent. Finalement, fin novembre, j’ai vu que la somme avait déjà été transférée sur mon compte», indique le quadragénaire. Il se réjouit qu’au moins une personne du couple puisse toucher cet argent. «On se débrouille tant bien que mal pour payer nos dettes, cela nous soulagera davantage.» Peu importe la somme qu’il aura à partir de janvier, cela lui permettra toujours d’avoir une vie meilleure. Et, des projets il en a…
Père d’une fillette âgée de huit ans, Michael Hurree pense, avant tout, à elle lorsqu’il évoque la Negative Income Tax. «Mo anvi mo tifi so lavénir asiré pou kan mo népli la…» Le serveur souhaite qu’elle soit indépendante, car elle n’a d’autre frère ou sœur. «Ce revenu supplémentaire, je n’y touche pas. Je fais comme si je ne l’ai pas. C’est pour ma fille. L’argent va rester à la banque pour pouvoir lui payer ce dont elle a besoin pour ses études plus tard. Rien que pour aller à l’école, le transport revient à Rs 800 mensuellement.»
Pour Michael Hurree, la Negative Income Tax et le salaire minimum sont très encourageants. «Nous ne pouvons pas nous plaindre. Qui vous aurait donné Rs 500 tous les mois ? Cela soulage beaucoup de familles.» Le serveur sourit enfin à la vie…
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