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Shyama Goohee: la fée du crochet

15 décembre 2017, 03:00

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Shyama Goohee: la fée du crochet

Nombreux sont ceux qui ont peur de quitter la sécurité d’un emploi «stable» pour vivre de leur passion. Shyama Goohee n’en fait pas partie. Cette jeune habitante de Baie du- Tombeau, dans la meilleure partie de la trentaine, a délaissé son travail dans une usine pour se consacrer à sa passion : le crochet. Rencontre de fil en aiguille.

C’est un talent qu’elle a gardé pour elle pendant longtemps. Mais elle ne l’a pas fait exprès. 

«Je ne savais pas que le crochet était en vogue. Je savais le faire mais à aucun moment je n’ai pensé que cela intéresserait les gens», lâche la jeune femme. L’année dernière, une de ses amies déménage à Curepipe et elle demande à Shyama Goohee de confectionner les objets de décoration pour sa nouvelle maison.

L’idée de commercialiser ses produits fait dès lors son chemin. Mais à l’époque, cette habitante de Baie-du-Tombeau occupe toujours son poste au sein de l’administration d’une usine et travaille de nuit. Pendant son temps libre, elle se met à créer, pour le fun. Sa vitrine : Facebook. Et la réaction des internautes ne se fait pas attendre. «J’ai compris qu’il y avait un engouement pour le crochet», explique-telle en riant. De plus, Shyama porte souvent ses propres créations et cela ne laisse pas son entourage indifférent. Les commandes commencent à arriver petit à petit. Châles, hauts, pouffes, couettes, tapis… Ses doigts peuvent tout faire.

Shyama fait partie de ces femmes qui ont plusieurs cordes à leur arc. Hormis le crochet, elle est aussi photographe et encore une fois, pressée par ses amis, elle décide de faire des photos professionnelles de ses créations pour sa page Facebook. Ses amis virtuels découvrent son talent et les commandes affluent. Ses journées se remplissent.

Début 2017, Shyama décide de franchir le cap et de vivre uniquement de ses passions : la photographie et le crochet. «Évidemment, au début j’avais peur mais vous savez, la satisfaction que vous éprouvez après avoir créé un objet, vous ne ressentez jamais la même chose après une journée de travail dans le monde ‘corporate’.»

Comment devient-on tricoteuse professionnelle ? Shyama confie que c’est un peu à cause des gènes, sa mère ayant été couturière. C’est avec elle qu’elle a appris son art. Sa maman s’en est allée il y a six ans, mais ses enseignements sont restés. 

Aujourd’hui, ils permettent à sa fille de vivre de sa passion. Pour le plus grand bonheur des clients.