À une semaine de Noël, les mères et pères de famille travaillant à l’usine Texto Ltée se retrouvent dans l’impasse. L’établissement situé à cité La-Cure est passé sous l’administration de la firme KPMG, à travers l’administrateur Huns Biltoo, vendredi après-midi 15 décembre.

Le directeur Patrick Lee Chung a déclaré ne pas être en mesure de continuer de faire tourner l’entreprise. La décision a été prise hier pour que tous les employés obtiennent leur salaire et leur bonus de fin d’année d’ici la semaine prochaine. Le banquier de la compagnie, la State Bank of Mauritius, a accepté de faire les virements.

L’administrateur doit rencontrer les parties concernées dont les employés incessamment. Jusqu’ici il n’y a aucune indication quant au sort des travailleurs. Ils sont 450 employés, des Mauriciens et des Bangladais, à être dans le flou.

Des Bangladais affirment ne pas avoir à manger, car ils attendaient le salaire d’hier pour faire les provisions. «Nous avons marché de Roche-Bois à cité La-Cure. Il y avait des cadenas. Puis on a marché pour venir au siège du ministère du Travail», relate l’un d’eux. Une cinquantaine d’entre eux se sont regroupés devant la Victoria House.

Plusieurs employés racontent qu’ils sont payés par quinzaine. «L’usine existe depuis plus de 20 ans. Nous avons nos salaires en retard», déclare l’un d’eux. Les employés affectés à l’administration n’ont pas reçu, eux non plus, leur salaire de novembre.

Hier le représentant syndical Atma Shanto a reçu un courriel l’informant que les salaires ne seront pas versés le vendredi 15 décembre. Les cadenas à la porte ont fait craindre le pire aux employés de Texto Ltée. Lorsque les travailleurs et leur représentant syndical ont tenté de joindre le ministre, un représentant du ministère leur a affirmé qu’un administrateur a été nommé pour reprendre les activités.

Ce n’est pas la première fois que l’usine Texto Ltée fait la une de l’actualité. Le 16 janvier de cette année, les travailleurs sont descendus dans la rue pour réclamer leur dû. Ils ont été payés le lendemain.