Matraques télescopiques, lampes torches et motos rutilantes. Voilà à quoi auront droit les policiers. Ce n’est pas le père Noël qui le dit, mais le ministre Mentor et de la Défense. Sir Anerood Jugnauth répondait à une question du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, au Parlement, le mardi 12 décembre. Celle-ci avait trait aux conditions de travail des policiers et de l’insalubrité au sein de certains postes de police et quarters. Qui seraient devenus des abris pour cafards et rats, entre autres bêtes. Qu’en est-il ? Direction Curepipe, pour chercher la petite bête et la grosse. Deux bâtiments se côtoient, en fait : l’un datant de 2007 sert de QG aux policiers alors que la bâtisse, qui se trouve à deux pas de la cour, abrite les bureaux de la Criminal Investigation Division.

Mais aussi ceux des rongeurs, si l’on en croit un interlocuteur, qui a souhaité garder l’anonymat. Les rats y sont tellement nombreux que les enquêteurs n’osent même pas laisser leurs sacs aux vestiaires… Mais la présence de ces bestioles n’est pas le seul problème auquel doivent faire face les malheureux locataires. «À Curepipe, les évacuations d’eau sont souvent bouchées, d’où les odeurs nauséabondes, ça empeste ! Il n’y a pas de cadenas pour sceller la benne à ordures et le robinet d’eau potable est juste à côté.» Du coup, il faut pez néné bwar dilo.Sans parler des risques d’accident.

Le bois composant le sol, a fait son temps. Les risques de finir six pieds sous terre sont ainsi nombreux. Autre lieu, autres griefs. Le quartier général de la National Coast Guard, à Rivière- Noire, commence à souffrir de son âge vénérable. Tout comme le poste de police de Moka. Les termites y font la fête tous les jours, se gavant de bois pourri. Des bâches ont dû être installées sur le toit pour empêcher les infiltrations d’eau. Au poste d’Abercrombie, également cité par le leader de l’opposition, certains des bâtiments accusent un sérieux coup de vieux, la rouille ayant pris possession du toit. Du côté des quarters de Coromandel, l’eau pose également problème. Même si des réservoirs ont été placés entre les résidences, tant qu’ils ne sont pas complètement remplis, ils ne peuvent assurer la distribution. La raison : cette région ne reçoit pas assez d’eau.

Tous ses problèmes sont-ils pris en compte ? Dans sa Private Notice Question, Xavier-Luc Duval a demandé s’il n’était pas possible de prévoir des locaux temporaires pour les policiers, le temps de les résoudre. Le ministre mento devait déclarer qu’il «transmettrait les informations au commissaire de police». Du côté du police press office, on nous a fait comprendre qu’il fallait s’en tenir aux réponses données par «le patron»…