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Trou-d’Eau-Douce: les opérateurs des bateaux de plaisance craignent pour leur gagne-pain

19 décembre 2017, 10:04

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 Trou-d’Eau-Douce: les opérateurs des bateaux de plaisance craignent pour leur gagne-pain

La cascade à Grande-Rivière-Sud-Est et les nombreuses îles autour de Trou-d’Eau-Douce attirent beaucoup de monde. Ce qui fait que des propriétaires de bateaux opérant ailleurs ont réalisé que cet endroit avait du potentiel. «Depuis, ils travaillent ici illégalement et au détriment des plaisanciers de la région. C’est ce que j’appelle de la concurrence déloyale», déclare Darsan Rackoo, président de l’Eastern Federation. De renchérir que ces choses-là ne se passent qu’à Trou d’Eau Douce. «Ou na pa pou trouv sa dan Blue-Bay ni Flic-en-Flac.»

Manque d’actions

Darsan Racktoo cite l’accident de jet-ski survenu à Ilot Mangénie dimanche dernier. «Cette activité est illégale à Maurice car elle peut s’avérer dangereuse pour ceux qui la pratiquent», expliquet-il. Toutefois, cela fait plusieurs mois que ces activités se font au vu de tous, y compris des autorités censées les règlementer, allègue-t-il.

Notre interlocuteur déplore le fait que ce n’est qu’après un drame que les autorités réagissent. Pourquoi ne pas le faire avant qu’il ne soit trop tard, tempête-t-il. «J’ai moi-même alerté les autorités concernées. Mais voilà le résultat…»

Il n’épargne pas les opérateurs de catamarans d’autres régions. «J’ai un ami possédant plus d’une dizaine de catamarans mais il n’arrive plus à couvrir ses frais. Il ignore comment il paiera ses employés à l’avenir », soutient-il. Le problème serait qu’une dizaine de bateaux de ce genre font leur apparition chaque mois. «Il y en a même qui viennent de Blue-Bay. Li na pa bon ki zot vin tir lasiet manzé depi labous zot kamarad», poursuit-il.«Il faudra trouver une solution avec les autorités concernées au plus vite car, dans quelques années, le lagon sera rempli de bateaux qui n’ont pas de permis pour opérer à Trou-d’Eau-Douce.»

Darsan Rackoo insiste sur le fait que les plaisanciers de Trou-d’Eau-Douce sont en eaux troubles et qu’il faut s’attaquer aux problèmes qu’ils rencontrent au plus vite. «Mercredi dernier, j’ai envoyé des lettres au Directeur de poursuites publiques, au commissaire de police, à l’Equal Opportunities Commission, ainsi qu’à la Tourism Authority.J’espère qu’ils réagiront.»