«J’ai tout perdu…» Il y a moins d’un mois, sa voiture était saccagée par une bande d’individus. Et le lundi 18 décembre, c’est sa maison qui est partie en fumée. Stephane Duc, 25 ans, en est persuadé. Il est victime d’un règlement de comptes. À l’origine : un vol de cannabis dont, martèle-t-il, il n’est pas l’auteur.

«Ils m’accusent d’avoir volé le cannabis qu’ils cultivaient dans les bois, dans les parages du village. Ils avaient auparavant tenté d’intimider d’autres personnes dans le village avant de s’en prendre à moi», lâche Stephane Duc, désemparé. Il a passé la journée du mardi 19 décembre au poste de police de Rivière-Noire avec son épouse et ses deux enfants, alors que la plupart des gens s’attellent à préparer la fête de Noël.

 

Assurer la sécurité des siens

«Il était exactement 22 h 40 quand un voisin m’a appelé pour me dire que ma maison brûlait», raconte Stéphane Duc. «Je n’ai rien pu faire car cela fait plusieurs semaines que je ne vis plus dans ma maison, ni dans le village.» Il confie avoir dû fuir sa maison pour assurer la sécurité des siens. «J’ai reçu des menaces, on m’a dit qu’on allait me tuer, violer ma femme et mettre le feu à ma maison. J’ai deux enfants et je dois les protéger avant tout…»

Pour le père de famille, cela ne fait aucun doute que les auteurs de cet incendie sont les mêmes qui ont saccagé sa voiture et qui l’ont agressé le 15 novembre. Stéphane Duc, qui est charpentier, se souvient de ce jour dans les moindres détails.

 

Protection policière

«Mo’nn sorti lakaz pou al travay. Vers wit er, nef er, mo téléfonn pé défonsé ar call.» C’étaient des amis et des voisins qui l’appelaient pour lui dire que des «gens» le cherchaient. «Que je devais venir à la maison. À un moment donné, ces personnes ont commencé à appeler pour me dire qu’elles allaient me régler mon compte…»

Craignant pour sa sécurité, Stéphane Duc se rend au poste de police de Rivière-Noire pour faire une déposition. Il réclame également une protection policière avant de regagner son domicile. Au dire du jeune homme, dans un premier temps, les policiers ne voulaient pas l’accompagner. Il insiste. Deux membres des forces de l’ordre finiront par le suivre.