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Parlement: le PTr convoite le siège du leader de l’opposition

20 décembre 2017, 22:30

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Parlement: le PTr convoite le siège du leader de l’opposition

La large victoire d’Arvin Boolell à l’élection de Belle-Rose–Quatre-Bornes donne des idées aux membres du Parti travailliste (PTr). Plusieurs d’entre eux voient le député du nº18 comme le nouveau leader de l’opposition. Sauf que cette éventualité est difficilement réalisable dans la configuration actuelle. Le PTr ne compte que cinq élus alors que le Parti mauricien social-démocrate a neuf députés.

«Le renfort pourrait venir du Mouvement patriotique (MP). Nous ne voyons aucun inconvénient à ce qu’il y ait une entente avec ce parti au Parlement. D’ailleurs, depuis mardi, plusieurs d’entre nous ont décidé d’évoquer cette alternative avec la direction», déclare un membre rouge.

Toutefois, en fin stratège, Navin Ramgoolam, leader du PTr, n’a rien dévoilé de ses plans lors de sa conférence de presse le mardi 19 décembre(voir plus bas). L’express lui a demandé s’il est tenté par une alliance avec le MP d’Alan Ganoo. «Nous irons seuls puisque nous venons de gagner une élection seuls. Pourquoi devrais-je sacrifier des candidats rouges pour une alliance», a-t-il répondu.

La machinerie rouge en marche

Ceux présents au collège d’État de Sodnac, le jour du dépouillement, ont noté le«body language» des dirigeants du MP. Malgré la lourde défaite de leur candidate, ils sont restés à l’école en compagnie de l’état-major rouge jusqu’au dernier moment. Flirtaient-ils avec les Rouges ?

Alan Ganoo, président du MP, insiste qu’il n’y a aucun lien avec le PTr. «Nous soutenons tous les partis de l’opposition. Il n’y a pas de pourparlers ni d'alliance  en vue avec le PTr», dit-il. Que fera-t-il si le PTr trouve une formule afin qu’Arvin Boolell puisse devenir le leader de l’opposition ? «Pour le moment, je n’ai rien entendu à ce sujet. Si cela s’avère, on décidera.»

Par ailleurs, il nous revient que la machinerie rouge a été remise en branle pour débaucher des députés, après un moment de répit. Kavy Ramano, parmi d’autres, intéresserait le PTr.

Mais le député indépendant n’a «pas envie de rentrer dans ce jeu. Il n’y a pas de pourparlers avec le PTr. Je m’entends très bien avec tout le monde.» Lorsque l’express a demandé à Navin Ramgoolam s’il y a une possibilité de collaboration avec Kavy Ramano, il a répondu que «s’il veut intégrer le PTr, c’est une autre chose».

Exigence

Le PTr ne se contenterait pas de se focaliser uniquement sur les députés de l’opposition, indique une source interne. La victoire d’Arvin Boolell à la partielle aurait démoralisé plusieurs élus du gouvernement et les Rouges comptent en profiter.

«Un député de la majorité a failli démissionner récemment, pour rejoindre le PTr. Mais sa famille l’en a dissuadé », déclare une source proche des Rouges. Cependant, il y aurait aussi cette exigence de Navin Ramgoolam, qui voudrait que ceux qui quittent le gouvernement démissionnent aussi de l’hémicycle.

Les membres du PTr ont au moins deux élus du gouvernement dans leur viseur. Ils n’attendraient que le feu vert de leur leader pour les convaincre de faire le saut.