Nouvelle stupéfiante ! A 35 ans, Luvh Rampoortab a eu l’idée d’introduire, à Maurice, des produits fabriqués à base de... chanvre. Des sacs plus précisément. Après quelques mois passés en Inde, pour se ressourcer, cet avant-gardiste a découvert des produits 100 % écologiques, faits à partir des tiges de hemp (NDLR, chanvre). Cette plante, qui est la cousine du «pié gandia» ne contient pas de Tétrahydrocannabinol (THC) – la substance active qui procure le «nissa» aux consommateurs de cannabis.

Après plusieurs années passées dans l’évènementiel, en tant que gérant d’une boîte de nuit, Luvh a voulu se réinventer. Lors de la journée de la créativité, organisée par la municipalité de Quatre-Bornes, le samedi 9 décembre, il a eu l’occasion d’exposer ses produits qui sortent de l'ordinaire.

«Je me suis rendu en Inde car j’avais besoin de me ressourcer. Je faisais du backpacking pendant quelque temps là-bas. C’est comme ça que je suis tombé un jour sur un sac fait à base de chanvre. Je l’ai acheté et j’ai constaté qu’il était super résistant. J’ai donc décidé d’aller à la source du produit… au Népal», raconte le newlywed man. C’est à Annapurna, dans les massifs montagneux du pays, que naît H Répiblik. «Je me suis joué un film dans ma tête. Le nom de la boîte, comment faire pour l’importation, etc. Mais je fais tout dans la légalité», tient à rassurer ce dernier.

 

Pourquoi H Répiblik?

De retour au pays, il entame les démarches afin de créer et faire enregistrer sa compagnie auprès des autorités. Pourquoi H Répiblik? «Tout simplement parce que H peut vouloir dire Happy, Hippie, Hemp», affirme le trentenaire.

Quid des autorités ? «Vu que mes produits sont certifiés THC Free, cela ne représente aucune infraction. »

Même si, pour l’heure, Luvh ne possède pas encore de magasin, il utilise les réseaux sociaux afin de commercialiser ses sacs 100 % naturels. De l’ambition, il en a. Luvh ne compte pas se limiter aux sacs. D’autres produits devraient voir le jour bientôt. Parmi eux : des jeans, des t-shirts, des chaussures et le tout à base de fibre de gandia. Sa devise : «Les choses arrivent et il faut deal with them après.»

Son souhait en cette fin d’année : que les autorités reconnaissent la valeur de cette plante et tout ce qui peut être réalisé avec. Pour ce faire «il faut d’abord éduquer les gens à ce propos». Il est d’ailleurs pour la légalisation du cannabis…