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Usine Bedino & Sons: «Zordi mo léker pa dan mood fer fet»

21 décembre 2017, 10:36

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Usine Bedino & Sons: «Zordi mo léker pa dan mood fer fet»

Plusieurs employés de l’usine Bedino & Sons, sise à Rose-Belle, sont sans salaire depuis le mois de novembre. Ils n’ont également pas touché leur bonis de fin d’année. Il semblerait que ce soit un litige au sein de la direction de l’usine qui générerait ce retard de paiement. C’est en présence du syndicaliste Atma Shanto que les employés ont rencontré le ministre du Travail, à son bureau, hier. Cela dans le but de faire la lumière sur toute cette affaire. À l’issue de cette rencontre, Soodesh Callichurn a déclaré, hier, mercredi 20 décembre, qu’il «n’y avait pas de capitaine à bord de ce bateau». Raison pour laquelle il a convoqué le directeur de cet établissement, spécialisé en bijouterie, aujourd’hui. Pour ce qui est des employés, ils affirment ne pas avoir le cœur à la fête en cette période.

Lalita Mangra fait partie de ceux qui ont fait le déplacement pour rencontrer le ministre du Travail. Celle qui travaille pour Bedino & Sons depuis pratiquement 15 ans maintenant, explique que c’est la première fois qu’une telle situation se produise. Comme ses collègues, elle ne sait plus à quel saint se vouer tant elle croule sous le poids des responsabilités. Retard dans le paiement de ses factures, incapacité à faire ses courses… Découragée, Lalita confie qu’elle a du mal à joindre les deux bouts depuis le mois dernier. Elle fait tout son possible pour ne pas se retrouver à la case départ.

Désespoir 

«Pa zis mwa, mo pé koz pou to mo bann koleg, mo bann kamarad. Certains ont des enfants en bas âge et doivent payer les crèches et les écoles maternelles. Certains se sont vusdans l’obligation de retirer temporairement leurs enfants car ils ne peuvent plus régler les frais. D’autres doivent rembourser des prêts qu’ils ont contracté auprès des banques», explique-t-elle.

Le vœu le plus cher de Lalita est de voir les choses bouger afin qu’elle puisse toucher son salaire «pou fer so la kwisinn roulé». Malgré le désespoir, c’est une femme assoiffée que justice soit faite qui s’est confiée à nous. «Zot fer nou travay kouma bef, kit nou lakaz dépi 6h ziska 5h tanto aster personn pa réponn kan bizin payé ?», s’insurge-t-elle. Comme elle, ses collègues expliquent qu’ils ont travaillé d’arrache-pied jusqu’à la dernière minute. Ils ont même effectué des heures supplémentaires car les commandes n’ont pas cessé de s’accroître à l’usine.

C’est à la suite de la réunion prévue avec le directeur de l’usine et le ministre Soodesh Callichurn aujourd’hui qu’une décision devrait être prise. En tout cas, «lantrépriz pé travay. Lantrépriz éna kass. Lantrépriz éna komann», a déclaré Soodesh Callichurn aux employés, hier.