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Surinam: un septuagénaire agressé par un policier
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Surinam: un septuagénaire agressé par un policier
Il a porté plainte contre un policier à la National Human Rights Commission et à l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), le mercredi 20 décembre. Bissoonduth Behari, âgé de 70 ans, l’accuse de l’avoir tabassé et de lui avoir demandé de l’argent pour que l’affaire n’aille pas plus loin.
Le septuagénaire a encore du mal à croire ce qui lui est arrivé dans la soirée du lundi 18 décembre. «Mo éna 70 ans, zamé mo inn gagn baté koumsa dan mo lavi», lâche Bissoonduth Behari. L’homme, un planteur, allègue avoir été roué de coups par un policier affecté au poste de Chemin-Grenier. «Mo’nn gagn kout tiyo lor mo lédo, mo lazam, mo lébra…» dit le vieil homme encore confus de la réaction violente du policier à son égard.
Insulté et roué de coups
Il raconte qu’il jetait des feuilles sur le terrain voisin, qui est en train d’être comblé. Beaucoup de camions vont déverser des déchets là-bas afin de combler les lieux, raconte-t-il. «C’est pour cela que j’avais demandé la permission de jeter ces déchets là. On m’avait dit oui», précise-t-il. En voyant cela, le voisin, qui s’avère être policier, s’est fâché. «Il s’est mis à m’injurier et m’a roué de coups.»
Ce n’est pas tout. Au dire de Bissoonduth Behari, le policier a ensuite «saisi» ses clés. «Il a arraché les clés de mon véhicule. Il m’a ensuite demandé de lui remettre Rs 2 000 pour qu’il me rende mes clés et n’aille pas de l’avant avec cette affaire», affirme le vieil homme.
Bissoonduth Behari avance, en outre, que le policier a demandé du renfort et que deux autres policiers sont arrivés sur les lieux. «L’un d’eux m’a dit de lui remettre cette somme afin d’en finir et de récupérer mon véhicule», relate le planteur. Il a alors obtempéré, empruntant une moto pour aller chez lui et ramener l’argent au policier. «Je n’ai rien dit à ma famille de peur d’aggraver les choses», confie ce père de trois fils.
Plus tard dans la soirée, il se rendra pourtant à l’hôpital, où il reçoit une Form 58. Mercredi, il est allé porter plainte à la National Human Rights commission pour les actes de violence dont il a été victime et à l’ICAC.
Contacté pour une réaction au sujet de cette affaire, l’inspecteur Shiva Coothen n’a pas souhaité faire de commentaire. «Il y a une instance qui s’occupe de ce genre de plainte. Laissons-la faire son enquête», a-t-il déclaré.
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