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Vol à l’étalage: les commerçants revoient leurs dispositifs de sécurité
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Vol à l’étalage: les commerçants revoient leurs dispositifs de sécurité
En cette période, les clients affluent dans les commerces pour les achats de fin d’année. Les voleurs aussi. La forte présence policière ne suffit pas pour les décourager. La preuve : Thomas Cook et Shibani ont été récemment cambriolés. Conscients de cela, plusieurs commerçants ont investi et revu les dispositifs de sécurité de leur commerce afin d’empêcher le vol à l’étalage. L’express est allé à la rencontre de certains d’entre eux.
Shakeel Iqbal, gérant de la Clinic de l’Automoto à Terre-Rouge, nous raconte comment une bicyclette valant des milliers de roupies a été volée dans son commerce pendant la période de Noël, l’an dernier. Ce jour-là, il était avec un client à l’extérieur lorsqu’un autre client l’a approché. «Il m’a demandé le prix du modèle utilisé pour le Cross. Celui-ci coûte plus cher et nous n’en commandons pas beaucoup car notre clientèle ne s’y intéresse pas vraiment.»
Il est alors retourné dans le magasin pour vérifier. Toutefois, l’individu n’était pas convaincu et Shakeel Iqbal est retourné à l’extérieur. Mais à peine aurait-il tourné le dos que la bicyclette avait disparu. «Il l’a volée en douce. J’ai accepté de fermer les yeux car à cette période, on n’arrive pas à gérer la clientèle du magasin.»
Cette année-ci, Shakeel Iqbal a pris ses précautions. Le commerçant a recruté davantage d’employés pour plus de contrôle sur la clientèle et installé des caméras sophistiquées et un comptoir discret pour placer sa recette.
À Wing Thai Chong, l’effectif du personnel est augmenté durant le mois de novembre et de décembre. Le marketing manager du magasin, Fok Chak, explique que l’administration redouble d’efforts et forme les employés afin que ces derniers puissent faire du profiling. «Les clients qui ont un comportement suspect sont passés au crible. Nous le faisons avec beaucoup de discrétion pour ne pas éveiller les soupçons et non plus faire fuir la clientèle», dit-il.
De souligner qu’il travaille en équipe chaque année pour faire un bilan des points forts et des failles afin de renforcer la sécurité à l’avenir.
Shareef Emamdeen, gérant d’Emamdeen Shop à la Rue La Corderie, soutient, pour sa part, que la vigilance est toujours de mise même s’il n’y a plus de marchands ambulants devant les magasins. Ils ont aussi employé plus de personnes pour gérer les clients. «Auparavant, mon épouse et moi étions sur le qui-vive car nous devions nous attendre au pire avec une foule incontrôlable qui s’amassait devant le magasin. Nous misons sur le personnel afin d’éviter des vols.»
Par ailleurs, Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de l’île Maurice, explique qu’au fil des mois, le nombre de vols dans les commerces augmente. Il a d’ailleurs écrit une lettre au commissaire de police, le 6 novembre, pour demander à le rencontrer afin de parler du renforcement de la sécurité dans les cinq villes durant la période festive.
Ce n’est que trois semaines plus tard que le Deputy Commissioner of Police (DCP), Raffick Beekun, a souhaité le rencontrer. Selon lui, le DCP a affirmé qu’il donnera les directives aux Division Commander de ces régions.Cependant, Raj Appadu soutient qu’il n’a noté aucun changement à l’heure actuelle.
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