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Camp-de-Masque-Pavé: les Proag gagnent leur vie dans la culture d’ananas

26 décembre 2017, 07:55

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Camp-de-Masque-Pavé: les Proag gagnent leur vie dans la culture d’ananas

Sudesh Proag a passé presque toute sa vie dans les champs. Mais à Camp-de-Masque-Pavé dans les années 70, les cannes ont été remplacées par les ananas et les bananes. «Il faut aussi dire que la culture des ananas a commencé à Maurice ici et puis elle s’est étendue au nord, en particulier auxs Mariannes», raconte-t-il. Les ananas sont plus visibles aux Mariannes qu’à Camp-de-Masque-Pavé car dans cette dernière localité citée, les «karo zanana» se trouvent sur les flancs de montagne.

Sudesh Proag a deux autres frères, Sobesh et Sanjay, qui l’aident dans le business familial. «Dans la région, la plupart des habitants sont des planteurs comme nous et je dois dire que la concurrence est grande. Mes frères et moi avons dû nous réinventer. Créer une entreprise qui exporte vers l’Europe n’était pas que pur hasard», indique le directeur de Proag Brothers.

La majorité de sa production est destinée à l’Europe. Toutefois, explique Sudesh, il y a aussi des particuliers qui viennent chercher ses fruits. «Sa bann dimounn ki van dan la fwar ou lor simin la, la plipar vinn pren ek moem», soutient-il. Ils ne sont pas les seuls. Des hôtels de renom figurent aussi parmi ses clients, de même que les bateaux de croisière.

Sudesh Proag (photo) et ses frères se sont lancés dans la
culture d’ananas depuis qu’ils sont jeunes.

Au total, chaque année, sa récolte tourne autour de 700 tonnes d’ananas. Et vu les commandes qui augmentent, les frères ont dû embaucher un plus grand nombre de bras. En ce moment, c’est plus d’une cinquantaine d’employés qui sont à leur service. Et la compagnie tourne sept jours sur sept. «Kan ou ou prop patron ou bizin travay san relas», souligne-t-il.

Sudesh Proag explique aussi que sa récole de décembre est la meilleure de toute l’année car c’est la pleine saison pour ce fruit. Pour pouvoir produire sur 12 mois, les planteurs doivent «fabrik florison la».

Le directeur de Proag Brothers Ltd précise que sa compagnie est la première à s’être lancée dans l’exportation d’ananas. «Les autres ont tout appris de nous», soutient-il. Et d’ajouter que c’est un métier avec des hauts et des bas. «De fwa gagné, de fwa perdi, kouma dan tou travay». Mais en général, les frères Proag ne peuvent pas trop se plaindre.