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Fête: la grand-mère noël des Seven
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Fête: la grand-mère noël des Seven
«Bien des malheureux seraient si joyeux si tu visitais leurs mansardes... Bon Papa Noël, entends mon appel, arrête-toi dans ma demeure car papa n’est plus là et que sur un grabat, ma pauvre maman souffre et pleure», disait une chanson. Noël les pauvres, relate pourtant, une réalité vécue par des milliers de familles mauriciennes. Des familles qui se plient en quatre pour célébrer Noël et la fin de l’année. Parmi celles-ci, les Seven.
Chez les Seven, ils sont dix loupiots à avoir fêté Noël avec leurs mères et leur grand-mère. Chez eux, les revenus sont maigres, mais qu’importe… C’est samedi, soit trois jours avant l’arrivée du père Noël, que le sapin a été acheté par Marie-France, la mamie qui est aussi l’ange gardien des petits. Hier, lundi 25 décembre, l’enthousiasme était au rendez-vous. Nathalia, Cathaleya, Noé, Jordan, Jamélia et leurs cousins n’ont pas retenu leur joie en ouvrant leurs cadeaux tant attendus : poupées pour les filles et fusils pour les garçons. Clichés certes, mais c’est l’intention derrière qui compte. D’ailleurs, cela n’a pas semblé déranger la joyeuse petite bande.
Âgés entre deux ans et neuf ans, ces enfants vivent tous sous le même toit, avec leurs mères. Il faut dire que la vie n’a pas fait de cadeau à ces dernières. Aujourd’hui mères-célibataires, elles se démènent toutefois tant bien que mal afin d’offrir une vie décente à leurs enfants, qu’ils aient de quoi se mettre sous la dent, une éducation et, à Noël, des jouets comme d’autres enfants.
Chef de famille
Cependant, dans la maison des Seven, c’est Marie-France qui assure le rôle de chef de famille. Parmi ses responsabilités : faire régner l’ordre et assurer que ses petits-enfants ne manquent de rien. C’est d’ailleurs elle qui a fait en sorte que ces derniers puissent fêter Noël décemment, avec un sapin, comme le veut la tradition. Sinon, pour jouer la mère Noël tout au long de l’année, Marie-France compte sur sa pension de veuve, mais également sur l’aide sociale qu’elle perçoit pour les dix chérubins qui vivent sous son toit.
«Je ne me soucie pas de mes filles comme je me soucie de mes petits-enfants. Ils sont tout pour moi et le jour où je quitterai ce monde, gare à ceux qui tenteront de leur faire du mal car même de là-haut je serai capable de les défendre s’il le faut», prévient cette mamie louve. Bien qu’elle n’ait pu pu offrir aux petits les cadeaux dont ils rêvaient, Mamie a fait de son mieux.
Du reste, les mamans se débrouillent également afin de s’assurer que les petits ont tout ce dont ils ont besoin. Bianca, la mère de Mary-Jane et Noé qui a presque deux ans, est celle qui s’occupe des enfants en journée. N’étant pas en mesure de travailler pour des raisons médicales, elle s’occupe de cette tâche avec l’aide de sa mère. Ses soeurs, pendant ce temps, cumulent des petits boulots par-ci, par-là afin de pouvoir faire bouillir la marmite.
La tâche, d’ailleurs, n’est pas gagnée d’avance car les bouches à nourrir sont nombreuses. Si de temps en temps, elles peuvent compter sur la générosité de certaines associations, tel n’est pas toujours le cas.
Marjorie, la maman de Jordan a, quant à elle, perdu les deux amours de sa vie. Le père du petit Jordan est décédé alors que celui-ci n’était pas encore né. Quant aux deux soeurs du gamin, leur père a été terrassé par la maladie alors qu’il allait toucher la trentaine. Depuis, la jeune femme se démène, sans compter le soutient indéfectible de sa mère.
Vélos, robot laser, poupée Moanna, trottinette... En ce Noël, les dix enfants n’ont pas eu les cadeaux qu’ils avaient demandés au père Noël. N’empêche, la joie d’avoir obtenu un cadeau illuminait leurs visages.
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