Cette pratique n’a pas été vue d’un bon œil et a fait grand bruit dans le milieu carcéral. Il y a deux semaines, à la prison centrale, trois Mauriciennes et une Malgache, qui sont condamnées pour trafic de drogue et vols, ont été appelées à exécuter quelques danses après la fermeture des portes devant un parterre d’invités.

Une fête était organisée ce jour-là, en présence de hauts gradés de la prison, du commissaire des prisons, Vinod Appadoo, et des représentants des centres pénitentiaires de Madagascar, des Comores, des Seychelles et des Maldives. Ces délégués étaient à Maurice pour assister à un séminaire qui avait pour thème les conditions de détention à Maurice.

Elles ont dansé jusqu’à 23 heures

Selon les informations recueillies, les quatre femmes sont sorties peu avant 20 heures, accompagnées par une gardienne, pour être présentes à la fête. Et elles ont dansé jusqu’à 23 heures pour après regagner leurs cellules. À la prison, cet événement est sur toutes les lèvres, car certains estiment que cette soirée aurait pu prendre  une tout autre tournure si les femmes avaient échappé à la vigilance des officiers. D’autres encore déplorent la façon dont ces femmes prisonnières ont été traitées.

Pour sa part, Vinod Appadoo a avancé qu’il n’y voit aucun mal et qu’il trouve cela normal que les détenues pratiquent une activité, et pourquoi pas la danse. Selon le commissaire des prisons, «le fait que ces femmes ont dansé pour des invités après la fermeture des portes de la prison n’est pas en soi un problème».

Au dire d’un officier, dans le passé, des détenus  ont déjà chanté et aussi joué dans des pièces de théâtre. Il s’agirait d’une coutume de solliciter des détenus pour chanter, entre autres, pour les invités lors de cérémonies.