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Krach de Bedino : un vaste cas d’escroquerie à l’origine ?

30 décembre 2017, 12:23

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Krach de Bedino : un vaste cas d’escroquerie à l’origine ?

Est-ce qu’une affaire d’escroquerie serait à l’origine du krach de l’usine Bedino ? En tout cas, c’est ce qu’indiquent des documents en possession de l’express. Dans une plainte déposée en Cour suprême, en juin, la famille Bedin, premier propriétaire de la compagnie Bedino, affirme qu’un rapport forensic commandé auprès d’un expert-comptable, en 2014, révèle que le directeur financier de la compagnie Bedino a illégalement transféré Rs 21,7 millions sur les comptes de ses proches, entre 2006 et 2012. Il a également versé Rs 11,5 millions sur le compte des compagnies dont il est actionnaire. Le rapport dévoile aussi qu’il a détourné Rs 25 millions au préjudice d’un directeur qu’il avait recruté.

Extrait de la plainte déposée par la famille Bedin, en Cour suprême, en juin dernier.

Fondée par Dino Bedin, la firme engagée dans la fabrication de bijoux a été vendue à son directeur financier. Il a, lui, recruté deux autres directeurs. L’un d’eux aurait tout fait pour «mettre la compagnie à genoux». Mais grâce à un plan de sauvetage de Dino Bedin, l’entreprise a pu être sauvée une première fois. Dino Bedin a, en effet, remboursé les dettes de Bedino et préservé l’emploi des 70 personnes qui travaillaient à son compte à l’époque.

Toutefois, l’Italien a aussi déposé une injonction en cour. Par la suite, un administrateur a été nommé mais lorsqu’il est accusé de complot pour détournement de fonds, il soumet sa démission le 29 novembre dernier. Sans avoir payé les employés. Mais finalement, c’est lui qui a fait le nécessaire pour le paiement des 50 % de leur salaire de novembre lorsqu’il a été convoqué par le ministre du Travail Soodesh Callichurn. Entre-temps, une affaire a été déposée en cour. On reviendra en détail dans nos prochaines éditions.

L’alternative des employés de texto

Les employés de l’usine Texto disposent de deux options : accepter leur redéploiement ou s’inscrire au Workfare Programme. Cependant, le négociateur syndical Atma Shanto est ni pour l’un ni pour l’autre. Il explique que le redéploiement n’est pas accompagné des mêmes conditions de service, et que s’inscrire au Workfare Programme enlève tout droit à des poursuites contre l’employeur. Or, le ministre Soodesh Callichurn affirme qu’il n’y a pas d’autres options. «On a cherché un repreneur pour Texto, en vain», dit-il. Quant aux travailleurs étrangers, ils ont reçu des vivres, hier. Des denrées alimentaires qui leur ont été offertes par des bénévoles à la suite d’un appel du ministère du Travail.

170 personnes sur le pavé

 Au total, 170 employés de la compagnie Trivan seront sans emploi à partir de demain. La raison évoquée dans la lettre qui leur a été remise : la résiliation du contrat entre Trivan et la Central Water Authority (CWA). En effet, celle-ci sous-traite la compagnie pour des services de gardiennage et travail manuel. Il nous revient que seuls trois des 170 employés ont été retenus par Trivan. Sollicitée, une source officielle de la CWA confirme que le contrat arrive à terme demain.