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Roshi Bhadain signale des irrégularités à l’Icac

5 janvier 2018, 08:54

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Roshi Bhadain signale des irrégularités à l’Icac

Il y a 14 ans, le 5 janvier 2004

La presse du 5 janvier 2004 fait état d’une lettre de Roshi Bhadain à Sir Anerood Jugnauth, Paul Bérenger et Navin Ramgoolam respectivement Président de la République, Premier ministre et leader de l’opposition. Ces personnalités sont les trois membres qui constituent l’Appointment’s Committee de l’Independent Commission Against Corruption (Icac). 

Dans la correspondance, Roshi Bhadain qui à l’époque vient d’être démis de ses fonctions de directeur des enquêtes à la commission anti-corruption fait de graves allégations contre les commissaires de l’Icac. Il accuse Navin Beekarry et ses deux assistants Moosa Taujoo et Gérard Bisasur d’inconduite. Il évoque également des cas de trafic d’influence et de conflits d’intérêts.

Le directeur des enquêtes révoqué fait état de la réalisation des travaux de rénovation de bureaux s’élevant à Rs 3 millions, sans passer par appel d’offres. Il soulève aussi un cas allégué de fabrication de faux témoignages par les commissaires de l’Icac. Parallèlement à l’envoi de son courrier, Roshi Bhadain conteste en justice son limogeage survenu le 24 décembre 2003.

Les sollicitations de Roshi Bhadain resteront lettres mortes. Cependant après les élections de 2005, le nouveau gouvernement dirigé par Navin Ramgoolam apporte des amendements à la législation régissant la commission anti-corruption. Les postes de commissaire sont abolis. Ainsi Beekarry, Taujoo et Bisasur sont remerciés. 

En 2014, Roshi Bhadain élu du Mouvement Socialiste Militant devient ministre de la Bonne Gouvernance. Il ne voit pas des raisons d’objecter à ce que Navin Beekarry reprenne la direction de l’Icac. Depuis, Bhadain est sorti de l’avant-scène politique après le parcours qui a été le sien. Beekarry est, pour sa part toujours en poste à la direction de la commission anti-corruption.