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Fugues dans des «shelters»: la sécurité renforcée
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Fugues dans des «shelters»: la sécurité renforcée
La fugue de six adolescentes, dont trois accompagnées de leur bébé, du centre d’accueil Oasis, à Grand-Rivière-Nord-Ouest, le vendredi 29 décembre, n’a pas laissé les autorités insensibles. Les différentes parties concernées, à savoir des éléments du National Children’s Council, de la Brigade des mineurs, de la police régulière et des officiers du ministère de l’Égalité du genre se sont réunis, dès le lendemain, soit le samedi 30 décembre, à l’initiative de la ministre de tutelle, Roubina Jadoo-Jaunbocus. Objectif : faire en sorte que cela ne se reproduise plus !
Ils ont passé en revue les différents manquements qui ont abouti à une telle situation. Ainsi, il a été décidé qu’un protocole de sécurité – actuellement en préparation – sera mis en place bientôt. Une source officielle au ministère nous apprend que celui-ci prévoit, notamment, qu’il y ait davantage de personnes responsables à l’abri.
De ce fait, en cas de fuite ou de fugue des pensionnaires, les membres du personnel soignant et aidant doivent savoir qui contacter au cas où le manager serait en congé ou pas disponible.
Le personnel sera aussi appelé à alerter l’Information Room de la police. À son tour, celle-ci va relayer cette information aux unités de police en patrouille. L’idée étant qu’en agissant vite, les fuyards pourront être rattrapés dans les minutes suivant leur évasion. Dans le cas des six ados et des trois bébés, c’est la police de la localité qui avait été alertée. La Brigade des mineurs aussi bien que les officiers du ministère ont également prêté main-forte à les appréhendés.
Dossiers revus
D’autre part, la composition du dossier de chaque enfant sera revue. D’ailleurs, le personnel du centre d’accueil devra remplir une fiche pour chacun des pensionnaires, au quotidien. Ce qui va permettre aux psychologues de la Child Development Unit de déceler toute anomalie et d’agir en conséquence. Le dossier, dit le «care plan», devra inclure une fiche d’évaluation médicale, une photo, l’historique de l’enfant et le contact des parents.
Ce dossier devrait être réactualisé régulièrement car, actuellement, tel n’est pas le cas. Très souvent, lorsqu’ils fuient de l’abri, les adolescents se rendent chez leurs proches. Ce qui n’est pas autorisé sous la loi, vu que l’enfant est sous «committal order», et de ce fait, sous la responsabilité du ministère.
Quant aux adolescentes qui s’étaient enfuies du centre d’accueil Oasis, il nous revient que cinq d’entre elles et deux bébés, sont de retour. C’est le 3 janvier que la toute première adolescente est rentrée.
Dans les milieux concernés, on s’accorde à dire que ces adolescentes s’étaient enfuies pour fêter le Nouvel An. Si les policiers étaient sur plusieurs pistes, ils ont eu du mal à retrouver les jeunes filles et leurs bébés chez des proches car ces derniers avaient changé d’adresse.
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