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Pascal Legros: les Théâtrales c'est plus de Rs 4 millions de déficit
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Pascal Legros: les Théâtrales c'est plus de Rs 4 millions de déficit
Les Théâtrales reviennent en mai 2018 après une absence l’an dernier, pour cause d’élection présidentielle en France. Si le programme de la présente édition n’est pas encore finalisé, c’est parce que le niveau de sponsoring n’est pas encore connu. Le producteur et tourneur de spectacles Pascal Legros nous en dit plus sur «l’économie des choses».
Vous avez changé d’approche vis-à-vis des sponsors ?
Pourquoi ?
Avant, c’était plus : «Ils ne nous aident pas, ils ne sont pas sensibles à la culture.» Maintenant, c’est un peu de votre faute si vous n’avez pas été assez soutenus.
Oh… euh… C’est vrai. Je le pense sincèrement. Nous n’avons pas le temps, nous sommes trop pris par autre chose, pour aller chercher des fonds (NdlR : Pascal Legros Productions a acheté deux théâtres en 2017 : le Théâtre Édouard VIII et le Théâtre Hebertot, ce qui porte à quatre, avec le Théâtre des Variétés et le Théâtre des Nouveautés, le nombre de salles privées qu’il gère à Paris). Bien sûr c’est important. Je voulais d’abord montrer ce que nous savons faire. Nous avons fait plus de 3 000 entrées payantes en 2016.
«Je suis toujours disponible pour conseiller, mais pour investir non, parce qu’on a investi à Paris.»
C’était l’objectif fixé ?
Je ne pensais pas qu’on allait arriver à cela. On a quand même drainé 4 000 personnes en tout parce que nous avons eu plein d’invités. Mais chaque chose en son temps. Maintenant, si on veut continuer, il faut qu’on soit aidés. On n’est pas là pour subventionner forcément les gens. Ce n’est pas complètement notre rôle. Je veux bien le faire bénévolement et gratuitement, il n’y a aucun souci, parce que j’aime beaucoup l’île. Cela fait 25 ans que j’y viens, parce que j’ai travaillé pendant longtemps à La Réunion, mais il faut faire attention à l’économie des choses.
Pour les deux précédentes éditions, vous avez bien enregistré des pertes de 100 000 euros (environ Rs 4,1 millions) ?
C’est le déficit entre guillemets des années 2015 et 2016, en comptant les bénéfices de La Réunion. Cela veut dire que le déficit de Maurice dépasse les 100 000 euros.
Vous continuez quand même ?
Oui. Il faut qu’on se préoccupe un petit peu quand même des finances et qu’on tire un peu sur les sonnettes.
Vous avez pris quelqu’un pour cela ?
Oui, Véronique Mongelard (NdlR : ancienne responsable d’Otayo) va s’occuper de prospection.
Vous vous étiez aussi engagés auprès des théâtres mauriciens, qui sont fermés pour rénovation. Que s’est-il passé ?
Il ne s’est rien passé. Je suis toujours disponible pour conseiller, mais pour investir non, parce qu’on a investi à Paris. Je suis prêt à venir bénévolement pour prodiguer des conseils parce que des théâtres, on en répare tous les jours.
Il y a deux choses dans la rénovation d’un théâtre : l’argent, mais il y a surtout la façon dont il faut penser la rénovation. Il faut penser à faire des économies dans cette rénovation tout en étant du plus haut niveau possible. Ca, on sait le faire, nous. Vous aurez des architectes qui vont vous dire que ça coûte tant, c’est des sommes folles et qui ne sont pas du tout dans le fonctionnement d’un théâtre au jour le jour. Nous, on sait faire fonctionner un théâtre. Et ce sont de gros théâtres. Dans tous ces théâtres, nous faisons régulièrement des rénovations. Le Théâtre des Nouveautés, on a fait pour un million et demi d’euros de rénovations, l’année dernière.
Avec vos quatre théâtres vous êtes maintenant le plus gros opérateur de Paris ?
Un des plus gros. C’est dans l’air du temps, il faut regrouper les théâtres. C’est dans un projet global. À Maurice, c’est pour essayer d’apporter un peu plus de plus-value – si c’est possible – à l’éducation, la formation et de l’animation ; et faire plaisir aux comédiens français.
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