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Pauvreté: malade et rejetée par ses enfants, elle mendie pour vivre
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Pauvreté: malade et rejetée par ses enfants, elle mendie pour vivre
Elle a une routine bien huilée. Se rendre tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il fasse 40°C à l’ombre, à Plaine-Verte pour gagner son repas du jour. Durant la semaine écoulée, Iswantee a dû se rendre au centre de refuge de sa localité, soit celui de Pailles, pour se mettre à l’abri des eaux qui envahissaient sa petite case en tôle.
Celle-ci a tenu bon lors des inondations de 2013. Toutefois, les caprices du temps et le revenu modeste d’Iswantee ne permettent pas de la requinquer. Du coup, au fil du temps, la petite maison s’est détériorée.
«Mo malad, mo éna délo dan poumon. Sak fwa lapli mo bizin vinn isi», confie Iswantee, les larmes aux yeux. «Je touchais une pension en raison de mes problèmes de santé. Mé bann-la finn koup li. Monn répas lor board mé pann tann nanyé apré. Mo krwar mo pou fini koumsa mem», dit-elle, en plein désespoir.
Depuis, Iswantee s’est résignée à demander l’aumône. Ses journées, c’est dans les rues de Port-Louis et à Plaine-Verte qu’elle les passe. Quid de sa famille ? C’est avec réticence qu’elle répond. «Zot pé tir délo dan lakaz. Zanfan fini maryé, zot get pou zot…»
«Zot pa pran li kont»
Interrogées, les personnes qui la connaissent racontent que «madamla so zanfan bat li. Zot pa pran li kont». Pourquoi ne pas tenter sa chance une nouvelle fois auprès des autorités ?
Iswantee indique qu’elle a fait, pendant un moment, le va-et-vient dans les bureaux concernés. Dans l’espoir d’avoir sa pension et aussi pour refaire le toit de sa maison. En vain. Pourtant des promesses lui ont été faites.
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