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Petites et moyennes entreprises: SME Mauritius en opération, les employés de l’ex-SMEDA dans la tourmente
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Petites et moyennes entreprises: SME Mauritius en opération, les employés de l’ex-SMEDA dans la tourmente
La Small and Medium Enterprises Development Authority (SMEDA) n’est plus. L’abrogation de la SMEDA Act est officiellement entrée en vigueur le jeudi 18 janvier. Elle a été remplacée par la SME Act. C’est désormais SME Mauritius Ltd, compagnie privée détenue par l’État, qui remplace la SMEDA. Elle est officiellement opérationnelle depuis hier, lundi 22 janvier.
Selon des sources proches du dossier, une lettre officielle a été envoyée le 16 janvier aux employés de la désormais ex-SMEDA, de même que des option forms. Cela, en vue de leur éventuel recrutement sous la nouvelle entité ou leur redéploiement vers d’autres organismes publics. Mais plusieurs employés disent être «toujours dans l’incertitude concernant nos conditions de travail».
Contacté, le ministre de l’Activité économique, des entreprises et des coopératives, Sunil Bholah, confirme que des missives ont été envoyées. Entre-temps, tous les actifs et passifs de la SMEDA, y compris les fixed assets et les employés, ont été officiellement transférés sous SME Mauritius, explique-t-il. D’ajouter qu’un communiqué sera publié dans les jours à venir afin d’informer le public.
Les employés ont, pour leur part, jusqu’au 16 février pour décider s’ils souhaitent rejoindre la nouvelle entité ou opter pour un redéploiement. «S’ils décident de rejoindre SME Mauritius, ils devront passer par un entretien d’embauche, comme cela se fait dans toutes les compagnies», avance le ministre. Il rappelle également que SME Mauritius ne devrait compter qu’environ une cinquantaine d’employés au total, comprenant les employés de l’ex-SMEDA. Cette dernière comptait, elle, 103 employés au total. Cela sous-entend que des redéploiements et des retraites seront inévitables.
Incertitudes
De leur côté, les employés de l’ex-SMEDA n’en démordent pas. «Nous sommes toujours dans l’incertitude concernant nos conditions de travail. Un flou qui s’est davantage épaissi maintenant que la SMEDA n’existe plus officiellement. Le fait de devoir passer un entretien d’embauche ne garantit, en aucun cas, que nous aurons un poste au sein de la nouvelle entité», déplore un employé, qui a tenu à garder l’anonymat.
Une réunion, sollicitée par le ministre lui-même, a eu lieu hier, lundi 22 janvier, entre le ministre et les employés pour discuter des changements à venir. Si Sunil Bholah affirme avoir donné la garantie aux employés qu’ils ne seront pas lésés lors de cette phase de transition, ces derniers sont loin d’en être convaincus.
Notre source affirme même que la rencontre avec le ministre a été pour le moins houleuse, les employés ayant tous exprimé leur mécontentement au ministre. «Cette situation nous affecte énormément, ainsi que notre famille. De plus, certains d’entre nous n’arrivent pas à obtenir de prêts bancaires en raison de ces incertitudes professionnelles», avance-t-elle.
Les employés de l’ex-SMEDA comptent aller de l’avant avec leur demande derévision judiciaire concernant leurs conditions d’emploi, telles qu’elles sont définies sous la SME Act. Le ministre soutient, lui, que toutes les procédures enclenchées par son ministère par rapport aux conditions de travail des employés de l’ex-SMEDA bénéficient de l’expertise de la SICOM (pour les pensions), du State Law Office ainsi que du ministère de la Fonction publique.
Pour rappel, la SME Act a été votée en novembre dernier afin de permettre l’entrée en opération de SME Mauritius. Cette entité est chargée d’accompagner le secteur des PME selon les recommandations du SME 10-Year Masterplan. Un vote qui a été obscurci par des polémiques, notamment en raison des protestations des employés.
Phalraj Servansingh et Bhimsen Abacousnac out
<p>Ils auraient tous deux quitté l’ex-SMEDA la semaine dernière. Phalraj Servansingh, <em>Managing Director</em> de l’ex-SMEDA, affirme s’être <em>«retiré»</em>, l’ancienne entité n’étant plus en opération et ne souhaitant pas rejoindre SME Mauritius. Toutefois, il ne veut pas faire de commentaire <em>«tant que les procédures d’embauche et de redéploiement sont en cours pour les employés»</em>. En ce qui concerne Bhimsen Abacousnac, son contrat a été résilié avec effet immédiat durant la semaine écoulée. Il nous revient que le <em>«Chief Operating Officer»</em> de MyBiz serait très remonté contre cette décision. Sollicité pour une réaction, ce dernier n’a toutefois pas voulu faire de commentaire.</p>
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