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Traitement inhumain: «La dernière fois que j’ai vu une telle scène, c’était dans un film sur l’esclavage»
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Traitement inhumain: «La dernière fois que j’ai vu une telle scène, c’était dans un film sur l’esclavage»
Scène «choquante» au poste de police de Curepipe. Un habitant de Pailles, âgé de 42 ans, a été arrêté vendredi matin 26 janvier dans le cadre d’un vol à une station-service et selon son avocat, Me Anoup Goodary, il a été victime de brutalité policière. Son client était dénudé, avait les pieds et les mains enchaînés et le visage portait des traces de coups, allègue-t-il. Photo à l’appui.
«La femme du détenu a fait appel à moi pour représenter son mari. Lorsque je suis arrivé au poste de police de Curepipe, j’ai été choqué de voir l’état de mon client», fustige Me Anoup Goodary. La dernière fois qu’il a vu une telle scène, c’était dans un film sur l’esclavage, poursuit l’avocat.
La surprise de l’homme de loi a été d’autant plus grande lorsque l’inspecteur en charge du poste de police lui a fait savoir qu’il ne pouvait représenter l’accusé. Cela, alors que ses services ont été retenus par la famille et que les frais ont déjà été réglés.
La photo a été prise par Me Anoup Goodary avant qu’il ne dévoile son identité aux policiers présents sur place. Puis, il affirme que les policières lui ont demandé de sortir et ce n’est qu’après une vingtaine de minutes qu’il a pu parler à son client. À 20 heures hier, la police n’avait pas encore pris de statement de ce dernier et il ne savait pas quelle charge pesait sur lui.
La femme du détenu était présente devant le poste de police, hier soir. Elle affirme qu’à son arrivée, elle a entendu son mari crier. D’ailleurs, elle soutient ne pas comprendre pourquoi ce dernier se trouve au poste de police de Curepipe. «Ils l’ont arrêté, puis l’ont emmené à Terre-Rouge. Là-bas, tout s’est bien passé. Puis, il a été transféré à Curepipe. Et c’est là que les coups ont commencé», allègue-t-elle.
Sollicité, l’inspecteur Shiva Coothen a affirmé qu’aucune charge ne pesait contre le détenu en question. «J’ai entendu qu’il n’y a pas de charge provisoire contre lui et qu’il a été libéré», a-t-il fait savoir. Pourtant, à l’heure où nous mettions sous presse, la famille était toujours devant le poste de police et l’avocat attendait toujours le début de l’interrogatoire.
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