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Affaire Gaiqui: trois policiers du CID de Curepipe transférés

2 février 2018, 16:00

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Affaire Gaiqui: trois policiers du CID de Curepipe transférés

David Gaiqui est sorti tout sourire en cour de Curepipe, ce vendredi 2 février. Aucune charge ne pèse contre lui après le calvaire qu’il a subi entre les mains des officiers du Central Investigation Division de Curepipe. Dans le courant de cette affaire, trois officiers de cette unité de la police ont été transférés à la Special Support Unit.

«Je me suis senti humilié. D’autant plus qu’il y avait une femme policière parmi le personnel ce jour-là», a confié David Gaiqui en revenant sur cet épisode alors qu’il se trouvait en cour aujourd’hui. «Mem so boxer zot inn dir li tirer», se remémore son frère qui avait également été arrêté et conduit au poste de police de la région ce jour-là. 

L’affaire va se corser davantage pour ces trois officiers. Car David Gaiqui a également déclaré n’avoir fait aucune déclaration contre son avocat d’alors, Me Anoop Goodary, qui avait publié sa photo sur Facebook alors qu’il était nu et enchaîné à une chaise du poste de police. 

Plusieurs personnalités étaient montées au créneau après que cette affaire a éclaté au grand jour. Navin Ramgoolam estimait qu’il avait un «cover-up» dans cette affaire. «C’est extraordinaire qu’il n’y a pas eu de suspension jusqu’ici. Les Mauriciens sont devenus trop passifs», avait-il déclaré.

Les membres du Bar Council souhaitaient, eux, des «mesures concrètes et concrètes» contre des «rogue police officers» qui s’engageraient dans des actes de violence contre des suspects ou d’intimidation envers des hommes de loi.

Dans le sillage de cette affaire, le panel d’avocats de David Gaiqui a décidé de lancer le Human Rights Association, ce jeudi 1er février. L’objectif : s’assurer que les articles de la Constitution concernant les droits de l’Homme soient respectés.

Lors du lancement, le Leading Counsel dans l’affaire Gaiqui a montré du doigt plusieurs réformes que le judiciaire et la force policière doivent revoir. Car il y a des lois, déplore-t-il, qui datent de 1885, voire de 1945, comme la Courts Act. D’ajouter que selon la Public Officer Protection Act, datant de l’ère coloniale, un individu a deux ans pour poursuivre un officier de l’État en cas de problème.