Deux noms en particulier ont interpellé Paul Lam Shang Leen et ses assesseurs sur les relevés téléphoniques d’Anil Kumar Mohabeer. En l’occurrence, ceux de Peroomal Veeren et de Curly Chowrimootoo. Résultat : l’homme d’affaires a dû venir s’expliquer devant la commission d’enquête sur la drogue, ce lundi 5 février. Exercice qui n’a toutefois pas été de tout repos pour lui…

À aucun moment, Anil Kumar Mohabeer ne confirme connaître Peroomal Veeren et Curly Chowrimootoo. En fait, le businessman explique qu’il connaît le père de Peroomal Veeren, mais pas ce dernier. Comment alors expliquer qu’il a reçu des appels du trafiquant qui se trouve en prison ? «Pourrait-on savoir pourquoi il vous a appelé ?» lui demande Paul Lam Shang Leen. Anil Kumar Mohabeer répond que Peroomal Veeren lui avait demandé de lui prêter de l’argent.

Le président de la commission drogue veut également savoir si Anil Kumar Mohabeer connaît Curly Chowrimootoo. Il nie. «Il y a eu des échanges entre vous, plus précisément à 43 reprises. D’ailleurs, le 22 janvier 2016, vous avez conversé pendant plus de 12 minutes», réplique Paul Lam Shang Leen.

Anil Kumar Mohabeer insiste. Il ne connaît ni Peroomal Veeren ni Curly Chowrimootoo. Paul Lam Shang Leen lui balance alors que c’est lui l’homme d’affaires qui blanchissait l’argent pour les trafiquants, d’autant qu’il travaille avec des devises. Faits réfutés par le principal concerné.

Néanmoins, Anil Kumar Mohabeer ne peut cacher qu’il a fait de la prison. À trois reprises. Des délits tous lies au trafic de drogue.

Anil Kumar Mohabeer a été sommé de produire plusieurs documents dans un délai de quinze jours pour justifier ses avoirs et ceux de ses compagnies existantes et défuntes.