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Global Business: ABAX vendue au groupe international Ocorian
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Global Business: ABAX vendue au groupe international Ocorian
La consolidation du secteur offshore se poursuit. Des multinationales financières s’intéressent de plus en plus à ses opérateurs. Pour preuve, l’acquisition d’ABAX par Ocorian lui ouvre de nouvelles perspectives de développement à l’échelle internationale.
Après International Financial Services et Cim Global, un autre fleuron du Global Business vient de tomber dans l’escarcelle d’un groupe étranger. Il s’agit d’ABAX, qui a été rachetée par Ocorian, prestataire international de services financiers spécialisés. Un accord a été conclu entre Ocorian et les actionnaires d’ABAX, dont le groupe IBL, pour le rachat à 100 % de cette firme basée à Maurice et ayant des bureaux à Abidjan, Dubaï, Johannesburg, Londres et Singapour.
«Notre priorité avec cette transaction était de trouver un partenaire qui nous aidera à réaliser nos ambitions de croissance», commente Richard Arlove, CEO d’ABAX Corporate Services, qui dispose d’un effectif de 275 personnes et d’actifs de USD 24 milliards. Et d’ajouter que l’objectif est de devenir l’un des plus importants prestataires de services intégrés aux entreprises en Afrique, tout en consolidant son offre sur l’Asie. Le rachat d’ABAX par le groupe Ocorian produira, dit-il, encore plus de valeur pour ses clients à travers des opérations dans de nouvelles juridictions.
Nouveau positionnement
Arnaud Lagesse, le CEO du groupe IBL, l’un des principaux actionnaires d’ABAX, explique sa démarche par le fait que le plan stratégique du groupe était de réduire son exposition dans ce secteur. «Nous avons reçu une offre inté- ressante pour racheter nos parts dans ABAX. Nos partenaires historiques ainsi que le Top Management étant sur la même longueur d’onde, nous avons donc saisi cette opportunité.»
Avec le rachat d’ABAX, Ocorian, qui gère à ce jour plus de USD 150 milliards d’actifs, pourra étendre sa présence internationale avec plus de 700 employés répartis à travers le monde dans ses bureaux en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord.
Commentant le rachat, Nick Cawley, CEO d’Ocorian, souligne que cette transaction reflète la stratégie d’expansion et de diversification de son entreprise, en privilégiant les juridictions porteuses. «Cela renforcera notre position en tant que leader dans le secteur des services financiers, avec un accent particulier en Afrique et en Asie.»
La transaction devrait se conclure dans quelques semaines, suivant les approbations réglementaires par la Financial Services Commission.
Les deux parties n’ont pas sou- haité révéler le montant du deal.
Arnaud Lagesse: «Notre stratégie était de réduire à terme notre exposition dans le Global Business»
Qu’est-ce qui explique la démarche d’IBL de se retirer de l’actionnariat d’ABAX?
Suivant la fusion entre Ireland Blyth Ltd et GML Ltd, en juillet 2016, nous nous sommes retrouvés avec deux compagnies dans le secteur du Global Business. Notre plan stratégique sur le long terme était de réduire notre exposition dans ce secteur. Nous avons reçu une offre intéressante de rachat de nos parts dans ABAX. Nos partenaires historiques et le top management étant sur la même longueur d’onde que nous, nous avons donc saisi cette opportunité.
C’est un groupe financier européen, présent à Maurice, qui s’est porté acquéreur des parts détenues par IBL dans ABAX ?
Oui, je vous le confirme. IBL Ltd a conclu la vente de ses parts dans la société ABAX au groupe Ocorian Ltd, par le biais de la compagnie Orthrus Ltd, Ocorian étant déjà présent à Maurice. Cette transaction est sujette à la levée de certaines conditions précédentes incluant l’accord des autorités régulatrices.
Le retrait du groupe IBL de l’actionnariat d’ABAX signifierait-il que le groupe concentrera toutes ses activités du Global Business sur une seule entité qu’est DTOS ?
En effet, DTOS étant une compagnie détenue à 100 % par IBL Ltd, nous allons nous concentrer sur son expansion. Avec un intérêt particulier pour le développement de services à valeur ajoutée qui est déjà un des atouts majeurs de DTOS. Cette stratégie est une évidence dans le contexte concurrentiel dans lequel évolue DTOS. Mais la bonne nouvelle est que Maurice est de plus en plus reconnu comme une juridiction internationale, donc les opportunités sont grandes pour DTOS.
Doit-on comprendre que le désengagement de votre groupe du capital d’ABAX est précurseur à une redistribution de cartes au sein du pôle financier d’IBL ?
Le pôle financier est important pour IBL Ltd qui, depuis la fusion, consolide ses activités sur neuf clusters incluant bien évidement les services financiers». La vente d’Abax n’implique pas une redistribution de cartes mais plutôt le déroulement d’une stratégie à long terme qui implique une consolidation sur les activités ou secteurs à fort potentiel de croissance.
Quel est le montant du deal de cette transaction ?
Je ne peux vous révéler le montant de la transaction en raison d’un accord de confidentialité que nous avons signé avec la partie acheteuse.
Y aurait-il des changements au niveau du management d’ABAX ?
La stratégie d’ABAX, sous le leadership de Richard Arlove, a toujours porté ses fruits. En tant que vendeur, je ne vois pas pourquoi le nouvel acquéreur ferait des changements dans une équipe gagnante.
On constate beaucoup de dynamisme au niveau de vos activités de M&A (mergers & acquisition). À quoi ressemblera le Groupe IBL de demain ?
IBL est aujourd’hui un groupe solide avec un esprit agile. Nous consolidons nos positions locales et nos expertises de classe mondiale et portons un intérêt particulier aux sujets qui, aujourd’hui, transforment le monde des affaires. Par exemple, la digitalisation de nos opérations est l’un de nos défis en 2018.
L‘IBL de demain sera un partenaire de choix pour Maurice et la région. Il sera un employeur incontournable en raison de sa politique novatrice de ressources humaines. Tout cela, grâce aux talents des hommes et des femmes qui le composent.
Le groupe devra de plus en plus s’impliquer dans le développement communautaire et être à l’écoute des Mauriciens et notamment de ceux ayant un problème d’intégration et ce de concert, je l’espère, avec les autorités compétentes.
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