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GIPM: grandes idées petits moyens
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GIPM: grandes idées petits moyens
Après le soulagement, des interrogations. Le temps qu’il a fallu au GIPM pour retrouver la Lituanienne qui s’était égarée aux Gorges, le vendredi 9 février, fait sourciller. D’autant plus que la touriste avait un téléphone sur elle.
Si d’aucuns saluent la performance du Groupe d’intervention de la police mauricienne (GIPM), une question se pose: pourquoi a-t-il fallu deux jours pour retrouver la Lituanienne qui s’était égarée aux Gorges de la Rivière- Noire, vendredi ? N’ont-ils pas les outils nécessaires pour retracer les personnes dans ce genre de situation ?
Un ancien officier de cette unité soutient que le pays n’est pas encore arrivé à l’étape où les recherches sont menées à l’aide de système de géolocalisation. «Dans les films, ça paraît simple, mais à Maurice, on est loin derrière, explique-t-il. La meilleure chose à faire quand on se perd est d’envoyer un message avec ‘My location’ viaWhatsapp. Suivant ces indications, les éléments du GIPM, avec l’aide de l’Helicopter Squadron, pourront venir sur place dans les plus brefs délais.»
Notre source souligne que la pluie a été un obstacle majeur dans l’avancement des recherches. La tâche s’est compliquée davantage car la touriste n’arrivait pas à donner un repère précis.
Durant ses 24 ans d’expérience, cet ancien du GIPM nous explique qu’il s’est rendu aux Gorges de la Rivière- Noire à plusieurs reprises pour des sauvetages. Il y a des randonneurs qui y ont laissé la vie et certains qui n’ont jamais été retrouvés, dit-il. «Il y a le cas d’un cardiologue et de sa famille qui s’étaient retrouvés en difficulté aux Gorges. Un élément du GIPM les avait retrouvés. Mais le cardiologue était inconscient. Il avait été hélitreuillé jusqu’à Pétrin, où un médecin du SAMU avait constaté son décès», raconte-t-il.
Critique après 24 heures
L’ancien secouriste explique que les recherches pour retrouver une personne disparue peuvent prendre des mois si les autorités ne donnent pas l’ordre d’arrêter. Comme le cas de cette femme qui s’était rendue à Plaine-Champagne pour cueillir des goyaves de Chine et qui n’a jamais été retrouvée. Les recherches avaient duré six mois.
Pour l’ancien officier du GIPM, la Lituanienne a eu de la chance. «Si nous étions en hiver, elle aurait pu faire une hypothermie et être en état de choc.» Il explique que 24 heures après la disparition d’une personne, la situation devient critique. «Deux jours, c’est énorme. La panique peut être fatale. Mais elle a gardé son calme même si elle n’avait aucun moyen de communication samedi.»
Asta Murauskaite était partie en randonnée vendredi, vers 16 heures, dans les Gorges de la Rivière-Noire. Vers 18 heures, elle a alerté l’hôtel où elle séjourne pour leur avertir qu’elle était en danger. Elle a été retrouvée le dimanche 11 février, après deux nuits passées aux Gorges.
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