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Plus que temps d’avoir des radios associatives, selon Kinsley Laurence

15 février 2018, 00:39

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Plus que temps d’avoir des radios associatives, selon Kinsley Laurence

On célébrait le mardi 13 février la Journée mondiale de la radio. L’occasion d’interroger Kinsley Laurence, journaliste et animateur à Radio One.

Kinsley Laurence en quelques mots…
J’ai 31 ans. Je suis journaliste et animateur à Radio One depuis 2011. Je présente le Wake Up Show avec Louanna Lodoiska de 6 heures à 9 heures du lundi au vendredi et tous les samedis le Hit R1 de 16 heures à 18 heures.

Comment vous êtes-vous retrouvé face au micro ?
La radio est pour moi une véritable passion. Je ne l’ai pas choisie, c’est elle qui l’a fait à ma place ! J’avais 15 ans quand j’ai eu la «révélation». Il a fallu beaucoup de travail pour en arriver là.

Il faut y croire, en avoir vraiment envie et se donner les moyens d’atteindre ses objectifs. Personne ne vous fera de cadeau dans ce métier car il faut toujours faire ses preuves. Il ne faut jamais abandonner. Oser pour avancer. Cultiver la différence pour que celle-ci se ressente sur les ondes. Ce sont là mes armes au quotidien.

«Celle qui m’a transmis le virus de la radio en 2001 c’est Nella Brasse.»

Y a-t-il une personne qui vous a inspiré ?
Pas une, mais plusieurs. Celle qui m’a transmis le virus de la radio en 2001 c’est Nella Brasse. Tout a commencé dans les studios de Kool FM lors de l’émission Kool Generation. Ce fut le coup de foudre entre le micro et moi. C’est à partir de là que j’ai commencé à me cultiver musicalement en écoutant la radio matin, midi et soir.

Pour ceux de ma génération, je citerai Prakash, Linley, Pascal Pierre, Patrice d’Avrincourt ou encore Ben Javed qui m’ont donné envie de faire ce métier. En 2005, j’ai même remporté le concours des animateurs en herbe sur Radio One. Ce fut l’occasion de rencontrer Jacques Maunick, Sandra Mayotte et Marie Michèle Etienne, des grands noms de la radio. Parmi les personnes qui m’ont encouragé dès mes débuts, il y a eu Jacques Aristide et Habib Mosaheb.

«Être debout chaque matin à 3 heures pour réveiller Maurice n’est pas chose facile.»

Les temps changent… Votre radio, vous l’imaginez comment dans quelques années ?
L’arrivée des radios privées à Maurice a complètement révolutionné le paysage audiovisuel. Et aujourd’hui, à l’ère numérique, la radio est obligée de s’adapter et elle sera résolument tournée vers les nouvelles technologies.

Écouter et voir la radio, c’est désormais possible. En Europe par exemple, on évoque la disparition de la FM au détriment de la RNT (la radio numérique terrestre). Cet avènement permettra la création de nouvelles stations de radio et offrira un plus large choix de programmes à l’auditeur.

À Maurice, nous avons encore beaucoup à faire. Au-delà des radios généralistes existantes, il serait plus que temps d’avoir des chaînes thématiques et des radios associatives.

Finalement être animateur radio, c’est que du bonheur ?
Être animateur ça se mérite. Le talent est une chose mais l’acharnement de bien faire au quotidien est le moteur pour réussir dans ce métier. Faire de la radio est un bonheur perpétuel. Informer et divertir les auditeurs restent notre principale mission.

Mais pour que cela fonctionne, ça doit aller dans les deux sens. Être debout chaque matin à 3 heures pour réveiller Maurice n’est pas chose facile. C’est grâce aux auditeurs que l’aventure continue jour après jour…