Drains inefficaces, feux de signalisation non synchronisés, conduits de la CWA en rénovation, absence totale d’activités pour les jeunes, prolifération de drogues synthétiques… Portrait d’un village dit délaissé.

L’association Arc-en-Ciel L’Espoir de Ville-Noire est à l’œuvre depuis plusieurs années déjà. Elle se penche sur les divers problèmes rencontrés par les habitants de ce quartier.

Les autorités, aux dires d’Hanhish Dassoo, un membre de l’association, ne réagissent presque jamais à leurs demandes. «Elles jugent que c’est parfois trop cher ou que les projets ne sont pas réalisables».

Il nous fait remarquer que les feux de signalisation, à l’intersection majeure du village, ne sont pas bien synchronisés et sontla cause de plusieurs incidents et accidents mineurs.

«Les feux, c’est comme le temps ici. Des fois ils marchent comme il se doit et d’autres fois ,c’est la même couleur qui est signalée dans toutes les directions.» Chose que confirme Wendy S., commerçante sur la route principale du village : «Parfwa kat koté robo ver ek parfwa partou rouz !»

Qui plus est, des travaux entrepris par la Central Water Authority (CWA) pour la rénovation de ses tuyaux poseraient des problèmes aux habitants. En effet, ces tuyaux se trouvent dans les drains et les décharges d’eau des habitants finissent toutes dans ces mêmes drains.

La CWA leur a demandé de boucher leurs décharges car cela se trouve dans le cadre du projet. Hanhish Dassoo se demande «comment feront les habitants pour évacuer leurs décharges».

Une centaine de maisons sont concernées par ce problème et aucune solution n’a encore été trouvée jusqu’ici. Les officiers de la CWA leur ont fait savoir que chaque habitant devrait trouver sa propre solution.

Inondations

Faryaad Ghaboos, vice-président d’Arc en-Ciel L’Espoir de Ville-Noire, parle de l’inefficacité des drains près des habitations du village. «Quand il y a de grosses pluies, les rues sont inondées au bout de 15-20 minutes et l’eau pénètre dans certaines maisons à la rue Champagne.»

Cette inefficacité fait que plusieurs routes deviennent impraticables lors de grosses pluies. Les pompiers, quant à eux, répondent toujours présents dans ces situations.

Drogue synthétique

Les jeunes de Ville-Noire n’ont pas de quoi s’occuper de par le manque d’infrastructures au village. Le sport et d’autres activités périscolaires sont quasi inexistants.

Il y a bel et bien un terrain de foot, mais il serait fréquenté par quelques jeunes qui s’y rendent pour consommer de l’alcool ou même de la drogue. La drogue synthétique serait en libre circulation dans la cité de Ville-Noire et ce serait majoritairement les jeunes qui en seraient les consommateurs, le prix de la drogue étant abordable.