Elles sont venues de Bambous, Cité-La-Cure, Baie-du-Tombeau… Ces personnes, sinistrées à chaque cyclone ou grosse averse, ont tenues à être présentes aux côtés du mouvement Debout Citoyen, face à la presse, ce jeudi 15 février, à l’hôtel St Georges, à Port-Louis. Parmi, Douglas Baya, l’un des grévistes de Baie-du-Tombeau.

Il est l’une des quatre personnes qui ont entamé une grève de la faim, lundi 12 février. Leur revendication : un logement décent. «Depuis 22 jours, nous vivons au centre de St-Malo. Et cela fait déjà quatre jours que nous sommes en grève de la faim», fait ressortir Douglas Baya. Les ministres, dit-il, leur ont demandé de faire preuve de patience. «Mais pendant combien de temps devrons-nous encore attendre ?»

Douglas Baya rappelle que cela fait plus d’une vingtaine d’années qu’il a entamé des procédures pour obtenir une maison de la National Housing Development Corporation. En vain jusqu’à présent. Il avance qu’il n’est pas le seul à vivre une telle situation. «Quitte à mourir, je ne céderai pas. J’irai au bout de ma grève.»

D’autres familles, venant de Bambous ou encore de Cassis, confient vivre le même calvaire. «Nos maisons, nos cours sont inondées à la moindre pluie», soulignent-elles, lasses de cette situation.

De son côté, l’avoué Krisna Sawoo avance qu’il poursuivra sa lutte afin que ces personnes obtiennent un logement décent. Il parle même d’entamer des poursuites contre le ministre du Logement et des terres, Mahen Jhugroo, si ce dernier continue à faire la sourde oreille…