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Travaux à Gris-Gris: «Les coûts de destruction s’élèveront à environ Rs 800 000»
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Travaux à Gris-Gris: «Les coûts de destruction s’élèveront à environ Rs 800 000»
«Nous sommes tous en alerte», affime Armand Maudave. Cet habitant de Gris-Gris résume ainsi l’état d’esprit de nombreux habitants de cette région, depuis qu’ils ont eu vent de la reprise, dans les jours qui viennent, des travaux qu’ils contestaient en novembre dernier …
C’est lors d’une réunion qui a eu lieu dans le courant de la semaine écoulée que le sujet est revenu sur le tapis. «Même le conseil de district n’aura pas son mot à dire dans cette affaire. Ils iront de l’avant avec les travaux qu’on le veuille ou non», s’alarme un habitant.
Malgré les mois écoulés, les villageois n’ont pas changé d’avis quant à ce projet. Ils n’ont toujours pas oublié le bruit des pelleteuses prenant d’assaut les falaises et une partie de la plage. «Il y a eu une vague de protestations et les habitants n’ont pas hésité à se mettre face à ces engins. Nous n’avons pas été consultés alors qu’on aurait aimé savoir ce qui se passe et si les plans ont été modifiés», explique Armand Maudave.
«Un groupe de personnes ne peut pas, de concert avec un député, s’asseoir sous un kiosque et décider de détruire un milieu naturel !»
«Les coûts de destruction s’élèveront à Rs 800 000 environ si on touche à la plage», dit, pour sa part, Vela Gounden, habitant de la région et conseiller de village. «Nous n’hésiterons pas à alerter les instances internationales car les tortues de mer viennent pondre sur cette plage et Maurice a signé plusieurs accords afin de les protéger», poursuit-il. «Un groupe de personnes ne peut pas, de concert avec un député, s’asseoir sous un kiosque et décider de détruire un milieu naturel !» martèle le conseiller, qui souligne que les villageois ne se laisseront pas faire.
Même son de cloche du côté de Reaz Hosenbocus, qui estime qu’on ne peut toucher à cette plage sauvage sans la détruire. «Ces lianes de Batatran, que certains voudront sûrement déraciner pour ‘nettoyer’ la plage, sont celles qui protègent les lieux de l’érosion. Le seul moyen est de tout faire à la main et avec soin», insiste-t-il.
N’empêche qu’au conseil de district de Savanne, on affirme que les travaux à Gris-Gris reprendront bel et bien. «La Beach Authority a initié le projet et elle a eu les permis requis auprès des autorités compétentes. Elle n’a cependant pas besoin de celui du conseil de district», fait valoir une source.
Contactée, la Beach Authority dit n’avoir aucun projet à Gris-Gris hormis la réfection des toilettes et l’installation de lampadaires. En attendant, ce qui est certain, c’est que Gris-Gris en voit de toutes les couleurs.
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