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Rivière-Noire: redonner vie aux déchets
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Rivière-Noire: redonner vie aux déchets
Elles sont deux dans le village du Pont du Tamarinier à s’adonner à l’upcycling – c’est-à-dire redonner vie aux déchets au lieu de les jeter aux ordures pour en faire de l’artisanat. C’est dans deux conteneurs réadaptés en ateliers au coeur du village que se déroule l’upcycling.
Cela fait environ cinq ans que deux mères de famille, Claudia Célerine et Francesca Auguste, transforment certains déchets en objets artisanaux pour la revente. Ce projet a été mis en place de façon à permettre aux femmes de la région de trouver un moyen de faire de l’artisanat et de l’entrepreneuriat. Là, les brochures publicitaires en papier glacé des supermarchés, les cannettes de boissons en métal et les capsules de machines à café trouvent une nouvelle vie.
«Nous avons différentes méthodes pour réaliser nos objets, dépendant de ce que nous faisons avec. Ici, nous tournons le papier qui se transforme alors en bijoux de fantaisie, en sous-plats, ou en bols. Des cannettes, on en fait des ceintures, par exemple», explique Claudia Célerine. «Dépendant de ce que nous voulons faire, nous travaillons plusieurs heures sur les objets. Et parfois, quand nous recevons de grosses commandes, nos filles viennent nous aider.»
L’une des techniques les plus communes qu’elles utilisent dans l’atelier se pratique avec du papier qui est transformé en anneaux concentriques de différentes dimensions. Quand ce projet a commencé, une douzaine de femmes et de mères de famille de la région ont suivi des cours de formation à l’initiative de Re-Use d’Eco-Lab, organisation non gouvernementale qui était alors soutenue par la Commission de l’océan Indien dans le cadre du programme Island.
Celui-ci s’est accompagné d’un manuel d’utilisation qui décrit avec précision comment réaliser des objets avec des objets de récupération. Le projet Eco-Lab a été soutenu dans la région Ouest par l’entreprise sociale Belle-Verte. Claudia Célerine a aussi bénéficié de cette formation pour la réutilisation des produits.
«Maintenant que nous avons appris à faire tout cela, il y a des personnes qui, au lieu de jeter leurs déchets viennent nous les donner pour que nous puissions en faire quelque chose d’autre», explique-t-elle «Nous recevons des sacs de pamphlets ou de cannettes, qui nous permettent de continuer à produire nos objets artisanaux.»
Quelques hôtels et magasins viennent récupérer les objets directement à la source de leur création, au Pont du Tamarinier. Au final, le but de l’exercice est de pouvoir donner à ces femmes la capacité de s’adonner à l’auto-entrepreneuriat. «Nous avons reçu de l’aide dans ce projet pour que ces femmes deviennent indépendantes, qu’elles puissent faire de l’entrepreneuriat et subvenir à leurs propres besoins», explique Anne-Lise Pigeot du Pont du Tamarinier. «Après les cours et l’installation de l’atelier, nous espérons que ces femmes entrepreneurs puissent peut-être réussir à ouvrir leur propre magasin.»
Ces femmes fabriquent des choses uniques. Leurs produits ont d’ailleurs occupé une place de choix lors du marché de Noël artisanal et solidaire, qui a eu lieu trois années d’affilée.
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