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Berlinale: Ours d’or pour le film roumain «Touch me not»
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Berlinale: Ours d’or pour le film roumain «Touch me not»
La Berlinale a surpris samedi soir en décernant son Ours d’or à «Touch me not» de la réalisatrice roumaine Adina Pintilie, une exploration à mi-chemin entre fiction et documentaire sur l’intimité et la sexualité, après une édition marquée par les débats sur la place des femmes dans le 7e art.
Le jury a également récompensé une autre femme, la Polonaise Malgorzata Szumowska, qui a reçu le Grand prix du jury pour son film «Twarz» («Mug») sur un jeune homme défiguré après un grave accident.
«Je suis si heureuse d’être une femme réalisatrice», a-t-elle déclaré en recevant son prix.
Les femmes ont également été à l’honneur à l’écran, comme dans «Las Herederas» de Marcelo Martinessi, un premier film du Paraguay faisant le tableau d’une femme s’émancipant sur le tard (Ana Brun sacré meilleure actrice) et d’où les hommes sont quasiment absents.
L’actrice a dédié son film aux «femmes» dans son pays qui sont «des combattantes». Le réalisateur a quant à lui reçu le prix Alfred Bauer, à la mémoire du fondateur du festival.
Le cinéma latino a encore été à l’honneur avec «Museo» du Mexicain Alonso Ruizpalacios (meilleur scénario), avec Gael Garcia Bernal, sur le vol d’oeuvres au musée anthropologique de Mexico en 1985 par un duo de pieds nickelés.
Avec son film d’animation «L’île aux chiens», Wes Anderson s’est vu décerner l’Ours du meilleur réalisateur.
C’est l’acteur Bill Murray, une des voix du film, qui est allé chercher le prix.
«Je n’aurais jamais cru qu’en jouant un chien, je repartirais avec un ours», a-t-il plaisanté, face à un public acquis. Présenté en ouverture de la Berlinale, «L’île aux chiens» était un des favoris, avec «U-22 juillet», une reconstitution controversée de la tuerie d’Utoya en 2011 en Norvège, finalement repartie bredouille.
Enfin, le jeune Anthony Bajon a été sacré meilleur acteur pour «La prière» du Français Cédric Kahn, sur d’anciens toxicomanes en quête de rédemption.
Face aux révélations sur le sort des femmes dans l’industrie du cinéma, le premier grand festival de l’année en Europe est apparu comme «un forum» avec pour ambition de donner une «impulsion».
Un certain nombre d’initiatives ont vu le jour parmi lesquelles la campagne «Speak Up!» pour combattre le harcèlement sexuel dans le cinéma en Europe et dans les autres grands festivals.
«Je crois que cette semaine (de festival) l’a aussi montré par les films présentés, réalisés par des femmes formidables et sur des femmes formidables, qui sont un peu différentes. On riposte et je pense que c’est très bien comme cela», a résumé samedi soir le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick.
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