Qu’il n’y ait pas de développement à deux vitesses entre Maurice et les autres îles de la République. Tel est le souhait du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Il en a fait part, hier, samedi 24 février, lors d’une séance de travail avec le chef commissaire, Serge Clair, et les membres du conseil exécutif dans le cadre des consultations prébudgétaires.
 
«J’ai tenu à faire le déplacement ici malgré un calendrier très chargé comme Premier ministre pour rencontrer les dirigeants locaux afin de démontrer la considération que l’île Maurice accorde à Rodrigues», précise le Premier ministre. Il rappelle que le gouvernement a toujours accordé son soutien à Rodrigues. «Je tiens à ce que le développement au sein de la République soit équitable et que personne ne reste en arrière.»

Le chef du gouvernement a salué le travail abattu par le gouvernement régional mené par Serge Clair. «Ce gouvernement régional aura tout mon soutien afin de réaliser sa vision de développer l’île.» D’ailleurs, plusieurs projets en ce sens sont à l’étude. Les gouvernements central et régional, ajoute Pravind Jugnauth, sont sur la même longueur d’onde.

«J’ai tenu à faire le déplacement ici malgré un calendrier très chargé comme Premier ministre pour rencontrer les dirigeants locaux afin de démontrer la considération que l’île Maurice accorde à Rodrigues.»

De son côté, Serge Clair fait ressortir que «sa pouvwar ki finn met dan nou lamé (NdlR, l’autonomie), sé pou montré nou kapasité». Il souligne que «le Premier ministre est un habitué de Rodrigues et il a une attention spéciale pour nous». Lançant, sur le ton de plaisanterie : «Kapav donn li enn tibout later isi!»

Cette visite du Premier ministre et ministre des Finances, indique le chef commissaire, est l’occasion pour lui d’être à l’écoute des Rodriguais. «Nous allons lui exposer notre vision pour le développement de Rodrigues. Les politiciens doivent être des visionnaires.»

Serge Clair insiste. «Rodrigues fait partie de la République de Maurice et n’en est pas le dixième district, comme certains persistent à le dire encore aujourd’hui.» Il en veut pour preuve le fait que «le Premier ministre vient partager avec nous notre vision pour l’avenir».