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Pointe-aux-Piments: la plage publique en souffrance depuis des années
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Pointe-aux-Piments: la plage publique en souffrance depuis des années
Manque de sécurité, luminaires défectueux, kiosques mal entretenus, présence d’ordures… Avec autant de problèmes, des habitants de Grande Pointe-aux-Piments disent ne plus vouloir se rendre sur la plage publique.
Désespéré. C’est le sentiment du président du village de Pointe-aux-Piments, Sumendrasing Beejadhur. Cela fait des années qu’il tente d’attirer l’attention des autorités sur la dégradation de la plage publique à cet endroit.
«Akoz okenn aksion pa pé pran. Je ne peux plus me rendre à la plage avec ma famille. Les habitants, fâchés par la situation, n’hésitent pas à faire des commentaires à mon encontre», explique-t-il.
Les problèmes sont multiples. La plage n’est pas nettoyée et les ordures la jonchent depuis plusieurs mois, selon les dires de quelques pêcheurs. «Nou mem pa trouv dimounn ki nétwayé la. Mo kwar zot pa vini mem sa.» Le ramassage d’ordures ne se fait que rarement. «Or, cela aurait dû se faire au moins une fois la semaine», fulmine le président du village.
D’ailleurs, fait-il ressortir, il ne comprend pas comment la plage peut être dans un état aussi pitoyable. «Il y a des hôtels de renom aux alentours. Nous habitons pourtant un lieu touristique. Pourquoi cette plage est-elle aussi délaissée ?», s’interroge Sumendrasing Beejadhur.
De plus, les kiosques sont en piteux état. «Ils sont mal entretenus et sales. Cela ne donnera sûrement pas envie à personne de s’y rendre. Même les habitants n’y vont plus depuis longtemps. Ils préfèrent fréquenter la plage de Trou-aux-Biches», déplore le président du village. Ce qu’il demande ? Une rénovation complète, mais aussi que des bancs soient installés à plusieurs endroits sur la plage.
Pas plus tard que la semaine dernière, il y a eu deux cas de vols sur place. Ce qui motiverait les voleurs, aux dires de Sumendrasing Beejadhur, c’est le manque de points lumineux à cet endroit. «Il fait quasiment noir ici. Même les marchands, dès que la nuit commence à tomber, ramassent tout et s’en vont.»
Pour que d’autres habitants ne se fassent pas cambrioler, il suggère que ce problème soit traité en priorité. «Dé fwa, ek nou prop kas nou sanz bann tib kinn brilé. Komie létan pou alé koumsa ?», se demande-t-il.
Dernier point soulevé par les pêcheurs: il faudrait que des zones de baignade soient délimitées par les hôtels. «Dé fwa ou pé vini ek ou bato, touris pé naz divan ou. Kapav ariv enn aksidan enn zour», expliquent-ils.
Ils réclament aussi une rampe pour pouvoir tirer leurs bateaux hors de l’eau en cas de mauvais temps. Car pour le moment, cela leur est très difficile.
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