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Jérôme Fabre: «Hisser l’industrie touristique vers le haut»

27 février 2018, 14:59

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Jérôme Fabre: «Hisser l’industrie touristique vers le haut»

Demain, l’Institut Disciples Escoffier Océan Indien Ltd signera une convention avec l’université de Cergy Pontoise. Jérôme Fabre, le Managing Director de l’institut, en évoque les bénéfices.

L’Institut Escoffier de Maurice a été lancé en mars 2017. Quel bilan tirez-vous après un an d’opération ?
Le temps passe vite lorsque l’on ne s’ennuie pas. Notre bilan est positif et prometteur. Les partenaires de l’industrie locale ont répondu présents à nos activités de formations techniques mais également à l’accompagnement en entreprises touristiques et agroalimentaires. Nous avons établi une relation de confiance avec les partenaires de l’Éducation nationale française (Université de Cergy Pontoise, Lycée Hôtelier La Renaissance, Lycée La Bourdonnais et le Rectorat de l’Académie de l’île de La Réunion).

Où en sont les inscriptions ?
Nous sommes en plein recrutement et les pré-inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 mars. Nous nous préparons donc activement à accueillir la première promotion en septembre 2018. En mettant l’accent sur l’apprentissage de métiers déjà ciblés dans les programmes de formation au lieu de délivrer une formation théorique et généraliste, les programmes éducatifs de l’Institut Escoffier reçoivent un bel écho auprès du couple parent-élève. Nous avons la capacité d’accueillir plus de candidats pour notre première promotion de 2018 et pour toutes celles qui viendront par la suite, tout en étant vigilants sur la nécessité de ne pas déroger à nos normes internationales de qualité totale.

Quels sont les critères requis pour s’inscrire à l’Institut ?
Étant un établissement privé international et exerçant dans le haut de gamme, il faut des qualifications pour être éligible aux différents programmes de formation. Les entretiens de présélection mettent l’accent sur la motivation, l’alignement entre le programme de formation et l’objectif professionnel mais surtout le savoir-être ou l’attitude. La dimension comportementale est importante car nous parlons de métiers où le relationnel et le sens esthétique sont importants.

Vous offrez des formations dans combien de domaines et lesquels ?
Nous avons deux spécialités actuellement, à savoir le pôle hôtelier et le pôle des arts culinaires. Nous sommes fiers de compléter l’offre en développant des programmes éducatifs français haut de gamme dont la première licence professionnelle d’hôtellerie, la licence professionnelle des arts culinaires et des arts de la table mais aussi quatre Certificats d’aptitudes professionnelles – CAP/CCP (hôtellerie, pâtisserie, boulangerie et cuisine). Pour accéder aux CAP, il faut être titulaire au minimum de la Form IV ou de la fin de la troisième dans le système français.

Vous allez signer une convention avec l’Université de Cergy Pontoise. Quels sont les accords de cette convention ?
La signature officielle est pour demain au Labourdonnais Waterfront Hotel. Cette convention porte sur la délocalisation des licences professionnelles d’hôtellerie et celle des arts culinaires de cette université à l’Institut Escoffier. Au lieu de se déplacer à Paris pour étudier ces métiers d’avenir, le programme de cette université sera dispensé par l’Institut Escoffier à Maurice. Après la formation, la remise de diplômes se fera également à Maurice. La licence est délivrée conjointement par l’Institut Escoffier et l’université de Cergy Pontoise.

«Ces licences préparent les futurs managers ou directeurs de demain pour Maurice.»

Qu’est-ce que cette signature représente pour Maurice et les étudiants mauriciens ?
Pour Maurice, les pays de la région, les étudiants et pour l’industrie locale, mais aussi pour les produits du terroir, c’est fantastique. Ce transfert de savoir entre Paris et Maurice hisse toute l’industrie touristique et de la restauration vers le haut. C’est la première fois que nous avons à Maurice des licences professionnelles qui permettent l’apprentissage de ces métiers à ce niveau. Les étudiants disposent d’un savoir-faire d’excellence de la prestigieuse université de Cergy Pontoise. Les partenaires de l’industrie locale iront encore plus loin dans l’exigence du service haut de gamme avec des équipiers qualifiés, compétents et fiers de faire ces métiers nobles. L’expertise technique valorisera également les produits du terroir mauricien. L’économie mauricienne sera gagnante.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour un étudiant obtenant une licence professionnelle d’hôtellerie et de restauration ou une licence professionnelle des arts culinaires et des arts de la table ?
S’il est bien un secteur qui continue sa progression constante à travers le monde c’est celui du tourisme. Le taux d’occupation des hôtels à Maurice traduit bien cette bonne santé. Les perspectives sont multiples et multiformes. Ces licences préparent les futurs managers ou directeurs de demain pour Maurice. Certains commenceront certainement par l’emploi et d’autres vont choisir l’entrepreneuriat. Le titulaire de la licence d’hôtellerie maîtrisera tous les secteurs de l’hôtellerie, hormis celui des arts culinaires. Les détenteurs de cette licence peuvent devenir Front Office Manager, Guest Relations Manager, Housekeeping Manager, Room Division Manager, voire directeur d’établissement hôtelier par la suite. Ceux titulaires de la licence professionnelle d’arts culinaires deviendront les futurs Executive Chefs, Food and Beverage Managers, directeurs d’hôtel par la suite mais pourront également créer leur propre entreprise de traiteur, restaurateur, salon de thé, conseiller dans la grande distribution, directeur de R&D dans l’agro-industrie, critique culinaire, animateur d’émission culinaire, entre autres.

À qui seront destinées ces licences ?
Pour accéder à la première année de la licence professionnelle, soit d’hôtellerie ou d’arts culinaires, il faut un diplôme de Higher School Certificate, General Certificate of Education ou un baccalauréat validé sans année de mise à niveau. La qualification ne suffit pas. Il faut aussi la passion pour ces métiers avec le sens du relationnel.

Quels sont les coûts à prévoir ?
Pour ces programmes haut de gamme qui sont reconnus à travers le monde, nous avons adopté une politique tarifaire promotionnelle pour la rentrée de septembre 2018. La licence d’hôtellerie nécessite un investissement de Rs 480 000 pour trois années d’études et la licence d’arts culinaires requiert Rs 560 000 pour les trois ans d’études. Ces prix incluent l`uniforme et les matières premières.

D’autres conventions seront-elles signées ?
Nous allons délivrer le Master de direction d’hôtellerie et le Master des arts culinaires à l’Institut Escoffier dans deux ans.