Quand il était petit, se souvient Krishna Luchoomun, il passait tout son temps dans la cuisine à regarder sa mère préparer le repas. «Papa cuisinait également mais il le faisait rarement. Il préférait laisser maman le faire», explique-t-il.

Si adolescent sa maîtrise des casseroles était restreinte, c’est lors de ses études en Russie que Krishna Luchoomun se retrouve à faire ses premières expériences. «Au début, c’était difficile mais j’étais bien obligé. Je n’étais pas habitué à la cuisine russe et les plats mauriciens me manquaient terriblement», raconte-t-il.

Dans un premier temps, il s’est mis à concocter du curry, puis, la pratique aidant, il a essayé des plats plus élaborés. «J’ai aussi appris à cuisiner avec les autres étudiants. Ils m’ont fait découvrir le briani afghan. C’est préparé avec du riz et de la viande mais le plat comprend également des fruits secs et des noix. La méthode de cuisson est aussi différente», souligne Krishna. Pendant les sept années qu’auront duré ses études, il s’est davantage familiarisé à la cuisine russe. Le palais et la technique étaient au menu.

De retour à Maurice en 1990, Krishna Luchoomun se retrouve chez ses parents. Et dans la cuisine de sa mère. «C’est quand je me suis marié que je me suis remis à cuisiner. Mon épouse et moi, nous aimons tous deux cet art», confie notre invité.

Sa spécialité ? Les salades. «Nous en préparons souvent. En Russie, j’avais découvert toute une variété de fromages qu’il n’y avait pas à l’époque à Maurice. J’en mets dans les salades, ainsi que des noix», fait-il ressortir. C’est quand il reçoit des invités que Krishna Luchoomun sort ses recettes russes mais aussi son fameux briani afghan.

Ainsi donc, sa créativité débordante, Krishna Luchoomun ne l’exprime pas que dans ses œuvres plastiques mais également dans sa cuisine. «J’aime aussi tenter des choses nouvelles, de nouvelles expériences culinaires. Quand je cuisine, je me libère de mes autres préoccupations et puis j’aime surprendre les autres.»

Ce qui est certain, c’est qu’il y a du plaisir au menu. Son rêve : «Ouvrir un jour un restaurant où l’on propose une cuisine expérimentale avec un coin artistique». Une prochaine œuvre signée Krishna Luchoomun à découvrir, espérons-le, dans un futur pas trop lointain