Publicité
Bambous: «Habitat Concern» promet son aide aux habitants
Par
Partager cet article
Bambous: «Habitat Concern» promet son aide aux habitants
Les souffrances des familles de Bambous ne l’ont pas laissé insensible. Après avoir mis la main à la pâte dans la région de Baie-du-Tombeau, c’est à Bambous que l’organisation non gouvernementale (ONG) Habitat Concern veut venir en aide aux personnes dans le besoin.
Le secrétaire de cette ONG, Jean Maurice Jean Pierre, a rendu visite la semaine dernière aux quelques squatteurs de la région de Bambous au centre social du village.
«Ce que nous cherchons à faire c’est de donner aux habitants de la région d’avoir accès au droit à un logement. C’est cela le but de notre ONG. Cela fait 25 ans que je connais les souffrances des familles de la région en ce qui concerne leurs habitations», lance Jean Maurice Jean Pierre. «Avoir accès à une maison est un droit qui doit s’appliquer à tous les Mauriciens.»
Sur la région Ouest, Habitat Concern a établi ses premiers contacts avec les habitants de Bambous, mais ne compte pas se limiter uniquement à ce village. Son but est de réunir le plus possible des squatteurs dont les cas sont sur le point d’être légalisés ou l’ont déjà été afin de s’assurer que leurs droits soient respectés.
«Nous voulons faire en sorte que personne ne soit laissé derrière dans cette affaire. Trop de gens n’ont pas une habitation décente. À la veille des 50 ans de l’Indépendante, nous vivons à une époque où des gens vivent encore à la merci des éléments », ajoute le secrétaire de l’ONG. «Il n’est pas possible qu’aujourd’hui, dès qu’il pleut, des habitants doivent se tourner vers des centres de refuge et doivent encore quémander.»
Demeurer solidaire
C’est d’une importance capitale d’aider les squatteurs qui ont déjà pris les devants pour faire régler leur situation afin de leur permettre de vivre décemment non seulement eux mais pour ces familles qui occupent une même maison plusieurs générations durant, soutient Jean Maurice Jean Pierre. Il rappelle que plusieurs de ces habitants ont des emplois qui leur permettent de faire vivre leurs familles.
Une autre chose qui mérite aussi d’être prise en compte concerne l’accès à ces habitations. Il n’est pas possible qu’une personne travaillant à Gros-Cailloux, par exemple, se voie allouer une maison à Pointe-aux-Sables. Dans cet esprit, Habitat Concern est soutenue par l’association «Debout Citoyen» de Louis Eddy Joson. Ce dernier, aussi présent jeudi dernier, n’en démord pas moins.
«Nous allons nous tenir aux côtés des habitants pour leur permettre d’avoir une vie décente dans une maison décente. Car c’est un droit humain que de vivre convenablement. Nous avons déjà manifesté de la sorte et nous ne comptons pas nous arrêter là», lance-t-il. «Nous allons vous venir en aide… car c’est ce que fait Debout Citoyen.»
Pour les membres de l’ONG et de cette association, la situation est on ne peut plus simple, tant que les habitants restent solidaires entre eux afin de pouvoir mettre la pression nécessaire. «Il faut que tout le monde met la main à la pâte dans des cas pareils pour réussir à trouver des solutions», affirme Jaques Douglas Baya, venu prêter main-forte aux habitants.
Ce dernier faisait récemment partie des grévistes de la faim de St-Malo, à Baie-du-Tombeau. «Nous avons reçu le soutien de personnes venues de l’Ouest et maintenant je vous accorde le mien. Mais il faut que nous soyons unis dans ce combat.»
L’ONG Habitat Concern et «Debout Citoyen » ont aussi prévu de mettre en route des actions devant la justice afin que les habitants en règle avec le gouvernement reçoivent leur dû. Les deux groupes ont aussi envisagé des mouvements de protestation dans le mois à venir si des solutions ne sont pas validées pour les personnes dans le besoin.
Publicité
Les plus récents