Arnaud David, habitant de Poste-de-Flacq, a toujours été maçon. Toutefois, il y a trois ans, sa vie a complètement basculé. «J’ai fait une lourde chute. Je ne peux plus travailler comme avant. J’ai eu les nerfs coincés. Et j’ai dû rapidement trouver de quoi nourrir ma famille», explique-t-il. Depuis, il a obtenu un terrain à cite Argy et y a ouvert sa boucherie.

Le travail n’est, cependant, pas toujours au beau fixe à cet endroit. «Mo dan enn plass asé retiré ek boukou dimounn pa mem kone ki ena enn plas ki van la vian dan landrwa», poursuit-il. Toutefois, il tient à ajouter qu’il a de fidèles clients. Car, s’étant spécialisé dans la vente de viande porcine, il offre ce qu’il y a de meilleur à ses clients.

«Mo pa kapav dir ki gouvernma finn ed mwa bokou apre mo aksidan. J’ai dû faire face seul. Debout lor mo prop lipié tousel pou al de lavan… », indique-t-il. Sa boucherie est ouverte de 9 heures à 18 heures du lundi au samedi et de 9 heures à 14 heures les dimanches. Il n’y a pas de repos pour Arnaud David, qui est sur pied tous les jours dès 4 heures.

Père de deux fils, il explique qu’il se fait aider de temps à autre par sa femme. «Elle est d’un très grand apport. D’ailleurs, je lui suis très reconnaissant car elle m’épaule chaque jour. Elle me donne la force nécessaire pour avancer dans la vie», souligne-t-il.

Pour ses deux fils, qui sont encore en bas âge, le quadragénaire veut ce qu’il y a de meilleur pour eux. «Ils sont encore petits et je les pousse tant que je le peux afin qu’ils aient une bonne éducation. Je ne pense pas qu’un jour ils m’emboiteront le pas», estime-t-il.

Des rêves, Arnaud David en a plusieurs. Mais il ignore s’il pourra les réaliser dans un avenir proche, faute de moyens. «Mais à la longue, je veux agrandir ce business, agrandir l’endroit que j’occupe en ce moment. Pour l’instant, on ne vend que du porc. Mais plus tard, nous comptons vendre d’autres viandes. Enfin, du moins je l’espère».

De plus, pour arrondir leurs fins du mois, les David exécutent aussi des commandes pour les habitants comme le briani ou encore quelques «ti gadiak». De ce côté-là, Arnaud David n’a pas trop à se plaindre.