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Zone maritime: des traces de pétrole entre les Seychelles et Maurice
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Zone maritime: des traces de pétrole entre les Seychelles et Maurice
Après des spéculations, la confirmation de traces de pétrole dans nos eaux. Les premières analyses de la présence d’hydrocarbures sont concluantes, révèle Rezah Badal, directeur-général du ministère de la Défense de Maurice et coordinateur de la Commission mixte Mauritius-Seychelles.
Les autorités sont en présence du rapport préliminaire de la firme australienne Spectrum ASA. Celle-ci avait débuté son Marine Survey il y a presque deux mois. La zone concernée : 20 000 kilomètres sur le plateau partagé entre Maurice et les Seychelles. «Nous sommes à présent très confiants s’agissant de la richesse de nos fonds marins. Bien évidemment, nous en saurons davantage à mesure que l’étude géotechnique progresse», explique Rezah Badal.
En marge des conclusions préliminaires mais aussi pour éviter toute confusion avec les Seychelles concernant les gains de l’éventuelle l’exploitation commerciale de la zone, du côté du gouvernement mauricien, l’on insiste sur l’élaboration dans les brefs délais d’un cadre juridique et institutionnel. En six ans, plusieurs documents ont été élaborés, entre autres le Model Petroleum Agreement, l’Environment Code of Practice, l’Offshore Petroleum Safety Code et le Joint Fiscal and Taxation Code.
Pour les autorités mauriciennes et seychelloises, il s’agira d’évaluer le potentiel en ressources non vivantes suite à l’extension du plateau continental d’une superficie de 396 000 km2 en 2011. Une zone jusqu’ici inexplorée car elle est située au-delà des limites de la zone économique exclusive des deux pays.
La firme australienne a été choisie par la commission mixte Maurice et les Seychelles pour cette étude sismique. L’accord signé début janvier fait partie d’un ambitieux projet au coût de près de $ 17 millions (environs Rs 573 millions). Au terme de ces deux ans d’études, Spectrum ASA devra fournir une imagerie des fonds marins et de données sismiques susceptibles d’intéresser les compagnies pétrolières ou gazières.
C’est en 2013 qu’on parle pour la première fois de l’existence du pétrole dans les eaux territoriales mauriciennes. Des scientifiques indiens avaient relevé la présence de nodules minéralisés polymétalliques.
Booster l’industrie
Pour les opérateurs du secteur, la découverte de pétrole dans la région donnera à coup sûr le boost nécessaire à l’industrie océanique. D’autant que celle-ci, malgré les perspectives intéressantes, n’arrive pas à atteindre sa vitesse de croisière. Une situation due au manque de coordination et de synergie entre les différents ministères, d’où la contestation contre les projets d’aquaculture.
Le gouvernement prépare aussi un Marine Spatial Plan qui aboutira à un cadre juridique pour le secteur océanique. L’objectif : permettre une gestion optimale de l’océan sans «overlapping». Ce plan stratégique, qui devrait être prêt d’ici deux ans, situera la part de l’élevage marin, de la pêche traditionnelle et du tourisme dans cette industrie.
L’Ocean Industry Unit, créée pour la mise en œuvre des politiques et stratégies pour le développement du secteur, recherche son Chief Operating Officer. Le premier appel à candidatures international qui a pris fin le 20 février dernier n’a pas abouti avec trois candidatures uniquement. Du coup, le ministère de l’Industrie océanique et des ressources marines a décidé d’étendre le délai.
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