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Ouvriers clandestins: ils travaillent au noir pour Rs 14 000

16 mars 2018, 22:25

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Ouvriers clandestins: ils travaillent au noir pour Rs 14 000

Certains étaient arrivés à Maurice en 2015, d’autres en 2017. Insatisfaits de leurs conditions de travail, ces Bangladais avaient préféré couper contact avec leur employeur et travailler au noir. C’était sans compter sur la vigilance des autorités mauriciennes qui ont procédé à leur arrestation. Trente d’entre eux ont déjà été déportés. Les 16 restants devront comparaître devant la justice à nouveau le 26 mars.

«Nous sommes arrivés au pays avec un permis de travail et nous avons déboursé une somme de Rs 200 000 à Rs 250 000 pour payer nos agents. Ils devaient nous trouver un emploi dans une compagnie», ont expliqué 11 de ces étrangers par le biais de leur interprète. Ces clandestins avaient été épinglés suivant une opération menée à St-Pierre, il y a une semaine, sous la supervision  du responsable du Passport and Immigration Office (PIO), Narendra kumar Boodhram, et son équipe composée des officiers Sewsurn, Malloo et Jhubhoo.

«Ces Bangladais touchaient un salaire entre Rs 6 000 et Rs 7 000», indique une source du PIO. Insatisfaits de leur paie, ils ont quitté leur emploi sans en informer leur employeur et n’ont plus donné signe de vie. Leur disparition avait été signalée par la suite.

Ces clandestins auraient trouvé de l’emploi dans des fermes avicoles. «On obtenait entre Rs 12 000 et Rs 14 000. Et on disposait aussi d’un logement sur place. C’était mieux pour nous», dit l’un des Bangladais.

Notre source laisse entendre qu’il est probable que cette affaire soit référée au Central Criminal Investigation Department. «Du moment que ces Bangladais sont portés manquants, leur présence devient illégale. Il est probable que les nouveaux patrons étaient au courant qu’ils employaient des clandestins», ajoute-t-elle. 

À noter qu’une centaine d’étrangers en situation irrégulière ont été arrêtés depuis le début de l’année. «Nous ciblons, jusqu’à la fin de l’année, à peu près 300 étrangers qui opèrent à Maurice dans l’illégalité.»