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Injection d’antibiotiques: la petite Shrishtee rentre enfin à la maison
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Injection d’antibiotiques: la petite Shrishtee rentre enfin à la maison
«Nou ti krwar nou zanfan osi pa ti pou viv.» Mais le couple Lalbahadoor est désormais soulagé. Le mercredi 14 mars, après 16 jours passés à l’hôpital Victoria, à Candos, Simi Lalbahadoor et son bébé, la petite Shrishtee, sont enfin rentrées chez elles, en bonne santé. Cette dernière était entre la vie et la mort, aux soins intensifs, suivant une injection d’antibiotiques qui lui a été administrée six jours après sa naissance.
La famille a gardé espoir, même en sachant que le bébé de Sana Crouche, qui avait reçu le même traitement que Shrishtee, est lui, décédé, quelques minutes après. «Nou ti krwar nou zanfan osi pa ti pou viv. Mé nou lapriyer inn sov nou bébé», confie Simi, tenant sa petite dans les bras.
Agés de 28 ans et de 33 ans respectivement, Simi et Suraj Lalbahadoor ont goûté aux joies de la parentalité pour la première fois il y a sept ans, avec l’arrivée de leur fils, Veer. «Nou inn bien atann avan gagn enn déziem bébé, nou’nn fer boukou lapriyer pou gagn sa bébé-la», raconte Simi.
Sa grossesse se serait bien passée jusqu’à ce qu’elle contracte, quelques mois avant son accouchement, une infection. «Les médecins nous avaient dit que ce n’était pas grave. C’est pour cela qu’ils ont mis le bébé sur antibiotiques après la naissance», poursuit la jeune maman. Si les premiers jours suivant la naissance de la petite étaient heureux, la joie du couple s’est vite dissipée pour laisser place à l’angoisse.
Notre interlocutrice revient d’ailleurs sur les événements. Selon Simi, les premiers cinq jours, la couleur du médicament injecté à son bébé était très pâle, voire transparente. Ce qui n’était pas le cas le lundi 26 février. «Ce jour-là, le bébé avait déjà pris son bain. Lorsque je prenais le petit-déjeuner, une dame est venue nous dire à moi et à Sana Crouche, qui était à côté, qu’il était l’heure de faire les injections. Elle a fait celle de mon bébé avant de faire pour l’autre. Mais tout de suite après, mon bébé est devenu mauve», détaille Simi Lalbahadoor. «Madam Crouche so bébé inn plis sanz kouler ek li’nn galoupé vit pou apel dokter. Lerla mwa osi mo’nn galoup deryer li…»
Quelques minutes après, poursuit la maman, le personnel de l’hôpital a approché Sana Crouche pour lui annoncer de décès de son fils. «Sa ler la, monn zis koumans fer lapriyer pou tir mo zanfan dan sa problem-la. Pandan plizir zour, ni mwa ni mo mari pann gagn pou trouv nou zanfan. Mo ti fini rétourn lakaz tou. Dokter ti dir ki ka mo zanfan paret difisil mé kouma mo’nn koumans fer lapriyer, lasanté mo zanfan inn koumans amelioré», confie Simi. Ce couple est convaincu que ce sont les prières qui ont sauvé la vie de leur bébé…
Néanmoins, concèdent Suraj et Simi, même s’il se peut qu’il y ait eu négligence médicale dans un premier temps, le personnel de l’hôpital Victoria s’est donné corps et âme pour sauver la vie de la petite Shrishtee. «Nous sommes vraiment très reconnaissants envers le service néonatal pour tout ce qu’il a fait pour nous.»
Le 14 mars, enfin, les parents ont eu le feu vert de l’hôpital et Shrishtee pouvait rentrer chez elle. «C’était un jour mémorable», soutient Simi. D’autant plus que le petit Veer, le fils ainé du couple, attendait sa soeur avec impatience. «Nous ne lui avons rien dit, nous voulions lui faire la surprise. Mais il nous écoutait parler au téléphone et, un soir, la nouvelle passait à la MBC et il a tout de suite lancé : ‘mama, bébé sa’», raconte le papa, Suraj.
Avec l’arrivée de la petite, la maison de Suraj et de Simi a retrouvé sa joie. Dès cette semaine, les cérémonies post-natales débuteront. «Tou fami pé anvi vinn get li.»
D’autre part, confient les heureux parents, l’hôpital leur avait suggéré un suivi psychologique, mais ils l’ont refusé, leur petite fée étant parmi eux. «Sa nou zanfan bondié mem sa.»
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